Partance

Publié le 16 septembre 2013 par Fredlafortune

Vous partirez avec mes mains

Trop grandes pour l’armature des cerfs-volants

Dans une robe couleur de pierre

Pour coudre vos solitudes aux barbelés du jour

Le jour la nuit

Vous partirez avec mes mains d’ailleurs

Ouvrir le robinet de l’absence

Où coulent des fleuves fêlés à la chute du temps

Vous partirez avec mes mains de longues vacances

Trop grandes pour l’armature des cerfs-volants

Ô femme mienne aux pieds poudrés

Portant le silence du vieux chemin de l’exil

Vous partirez avec mes mains fragiles

Le jour comme la nuit

Parcourir toutes les routes du monde

Sur votre corps la féconde nudité de la pleine lune

Fred Edson Lafortune