Vous partirez avec mes mains
Trop grandes pour l’armature des cerfs-volants
Dans une robe couleur de pierre
Pour coudre vos solitudes aux barbelés du jour
Le jour la nuit
Vous partirez avec mes mains d’ailleurs
Ouvrir le robinet de l’absence
Où coulent des fleuves fêlés à la chute du temps
Vous partirez avec mes mains de longues vacances
Trop grandes pour l’armature des cerfs-volants
Ô femme mienne aux pieds poudrés
Portant le silence du vieux chemin de l’exil
Vous partirez avec mes mains fragiles
Le jour comme la nuit
Parcourir toutes les routes du monde
Sur votre corps la féconde nudité de la pleine lune
Fred Edson Lafortune