"Le drame de ma patrie est celui d'un Vietnam silencieux." S. Allende
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Le 11 septembre 1973, un coup d'Etat mené par le général Augusto Pinochet avec le soutien de la CIA sous le patronage de Nixon et de Kissinger, renversait le gouvernement minoritaire mais démocratiquement élu de Salvador Allende.
Quarante ans plus tard… devinez quoi ?… toute la presse de droite et du centre ne tarit pas d'éloges pour ce chef d’Etat.
Alors qu'en son temps - celui d'une élection chilienne on ne peut plus démocratique -, et aujourd'hui plus particulièrement avec... devinez qui ?... un certain Hugo Chavez et un autre pays, le Venezuela, cette même presse n'avait pourtant qu'un seul souhait : qu'on en finisse avec ce régime socialiste démocratiquement élu ; un peu comme avec Chavez, pour lequel tous les médias dominants (de la droite au PS cette fois-ci ) n'ont jamais eu qu'une exigence : que ce Chavez anti-Empire (USA, Israël, la Commission européenne et accessoirement le Qatar, la Turquie et l'Arabie Saoudite) sombre corps et biens, lui et son régime.
Les proches de personnes victimes de la répression pendant la dictature portaient quelque 2.000 photographies de détenus et de disparus.Il est vrai.... en ce qui concerne le Chili, bien des années ont passé, et maintenant que la dictature néolibérale dont ce pays aura été le laboratoire sous Pinochet et l'expertise des Chicago boys (en économie comme en politique, Al Capone n'est jamais vraiment loin) a triomphé partout sur la planète, on peut sans doute se permettre d'être magnanimes et encenser celui et ceux qu'on a brûlés hier ; et aujourd'hui encore... avec Chavez en attendant probablement un même revirement dans quelques d'années (Libé et le Nouvelobs en tête ?) lorsque la mondialisation aura tout recouvert et qu'il sera alors de bon ton de regretter les quelques dissidents qui peuplaient encore, ici et là, notre planète.
Décidément, il faut dire que les journalistes et les médias qui les emploient n'ont pas leurs pareils lorsqu'il s'agit d'être courageux mais… des années plus tard, comme à rebours, bien à l'abri de toutes représailles professionnelles et autres ; et ce courage-là porte un nom : le courage des lâches.
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