G20 : la solitude de Barack Obama" border="0" title="INTERNATIONAL > G20 : la solitude de Barack Obama" />Le projet de frappes contre Damas a largement été critiqué durant la première journée du G20 à Saint-Pétersbourg - En bref
La perspective d'une intervention militaire américaine en Syrie a relégué au second plan les préoccupations économiques du forum. Vladimir Poutine a souhaité profiter de la tribune de Saint-Pétersbourg pour dissuader Barack Obama de mener à bien son projet de frappes militaires contre le régime syrien, en réponse au bombardement à l'arme chimique du 21 août dernier dans les faubourgs de Damas, que Washington, comme Paris, attribue au gouvernement de Bachar El Assad.Le président russe insiste sur l’importance d'apporter des preuves "convaincantes" de l'implication du régime syrien et de faire valider toute intervention par le Conseil de sécurité de l'ONU. Moscou y possède un droit de veto et a déjà bloqué trois projets de résolution contre son allié syrien.
Lors d'une conférence de presse, le vice-ministre chinois des Affaires étrangères, Zhu Guangyao, a estimé qu'une action militaire serait nuisible pour l'économie mondiale, en provoquant une hausse des prix du pétrole. Selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, les dirigeants du groupe des BRICS (groupe de cinq pays : Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) ont également estimé que des frappes en Syrie auraient un impact "extrêmement négatif" sur l'économie. Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso, appelle, quant à lui, à une solution politique pour mettre fin au conflit, qui a fait déjà plus de 100.000 morts depuis 2011.
La Russie a fait savoir que le chef de la diplomatie syrienne, Walid al Moualem, se rendrait lundi à Moscou pour rencontrer son homologue russe, Sergueï Lavrov.Les Etats-Unis n'ont pour l'heure qu'un allié déclaré, la France, qui plaide pour une action "ponctuelle", "proportionnée" et "collective". Les parlementaires britanniques ont rejeté le principe d'une intervention que défendait le Premier ministre David Cameron. Barack Obama a sollicité le feu vert du Congrès pour l'usage de la force armée en Syrie, ce qui repousse l'hypothèse d'une opération à lundi prochain au plus tôt, date à laquelle les élus du Capitole reprennent leurs travaux.F/G