Si détecter le cancer du poumon passe par des tests sanguins et urinaires, la radiographie et le scanner, il est clair qu’un simple test d’haleine permettrait une première évaluation simple et peu coûteuse du risque. Une équipe de l’Université de Lettonie s’est remise à la tâche sur le développement d’un tel test et présente aujourd’hui des données prometteuses au Congrès annuel de l’European Respiratory Society (ERS) à Barcelone.
Le chien s’est également montré capable de détecter un cancer du poumon à l’odorat. Ces scientifiques de Létonie ont donc reproduit la technologie du « nez électronique », sensible à certains profils de composés organiques volatils (COV) dans des échantillons d’haleine. Si la tentative n’est donc pas tout à fait nouvelle, l’essai portant sur ce nez électronique est le plus important jamais effectué : 252 patients atteints de cancer du poumon, 223 patients atteints de différentes maladies pulmonaires, 265 des volontaires sains non-fumeurs et 210 volontaires sains fumeurs, ont en effet, fait cadeau de leurs échantillons d’haleine.
L’expérience suggère qu’il est possible avec le nez électronique de différencier le cancer du poumon des autres affections pulmonaires et de l’absence de maladies, même si les chercheurs n’ont pas encore été clairement identifié les profils « COV » associés aux différentes pathologies.
Mais, chez les non-fumeurs, le nez électronique a permis d’identifier un cancer du poumon chez 128 sujets et n’a donné que 5 « faux-positifs ». Et, chez les fumeurs, le nez électronique a correctement identifié un cancer du poumon chez 114 sujets.
Les tests d’haleine avec une bonne sensibilité sont donc pour très bientôt.
Source: European Lung Foundation (Visuel) Breath tests could be used to diagnose lung cancer