Tout avait pourtant bien commencé, comme une habitude cette année après les réévaluations à la hausse des discographies de Yo La Tengo ou des Pastels. C'était forcément le tour de Sebadoh. Surtout après l'écoute des deux premiers titres impeccables parus sur le web, extraits de ce "Defend Yourself" faisant suite au dernier simplement nommé "The Sebadoh", il y a quand même quatorze ans. "I Will" et "State Of Mind" font partie de ces chansons admirablement troussées dont on sait pourtant capable depuis longtemps Lou Barlow (ah... l'éternel "Soul and Fire"). Je guette à l'écoute intégrale du disque, le faux pas, le passage bourrin, aux relents "grunge", ou aux guitares casse bonbons, proches du hard rock, l'apanage de son pote Jay Mascis chez Dinosaur Jr. Il n'y en a pas vraiment, même si parfois, c'est dispensable.
L'écriture de Barlow a mûri, elle est moins brouillonne, elle est dans l'ensemble moins pénible - oui, je sais, les fans ne seront pas d'accord. Et si ce nouveau disque se défend bien tout seul, le fait qu'une bonne moitié me fait penser à du Pearl Jam le disqualifie d'emblée par rapport aux autres groupes redécouverts en 2013. Pas de chance, pas encore cette fois que Sebadoh me convaincra totalement, même si tout avait bien commencé.