Consultant = escroc, changement = idée de consultant... Les mots changent de sens sans arrêt. Puis prennent une connotation négative. Pourquoi ? Parce qu'ils sont utilisés par des vendeurs qui vendent ce qu'ils ne savent pas faire. Il est mieux, par exemple, pour un cadre, de dire qu'il est un consultant que de dire qu'il est au chômage. Mais dès que la pratique se répand, on constate qu'il y a eu manipulation. Et le mot change de sens. De positif il devient négatif.
Récemment, The Economist expliquait que tout le travail des politiques américains consistait à trouver la formulation qui ferait adhérer l'électeur à leurs idées. Nous vivons un moment thucydidien.
Que faire ? Je pense que l'on ne peut pas rivaliser avec les vendeurs. Il faut abandonner le territoire de la communication, qu'ils dominent et dont ils ont fait un désert, de toute manière. Il faut reconstruire un espace de confiance où les mots ont un sens partagé, fondés dans la réalité. Ce qui demande probablement de tisser des relations homme après homme, à chaque fois en créant un lien fort, par la démonstration de sa compétence. Ce qui ne peut demander que beaucoup de temps.