Parce que l'amour, l'infini, a toujours besoin qu'on lui parle
le courrier de Lady C.
À mon "jeune" frère…
"Ce prénom Jean… Il faut bien que j'y pense un peu… Il faut bien que je l'écrive… Que je dise enfin que je l'aime qu'il n'est pas daté, qu'il reviendra ici et maintenant comme les Jules, comme les Ferdinand, qu'il sera de nouveau empereur, pape ou imposteur… Je sais de source sûre que Cocteau dont le souvenir m'électrise m'y autorise ! Jean mon frère fragile Jean l'apôtre préféré Jean de l'Apocalypse …et tous les Jean conjugués… Jean-Jo, Jean-François, Jean-Jacques Tous ces Jean-De-Foutre-Dieu Baptisés, confirmés, aimés… Génération d'écrivains, sculpteurs, peintres, fous, poètes… Les Jean qui aiment d'autre Jean (Jean Cocteau, Jean marais) Les Jean qui s'aiment et n'ont pas froid aux yeux… Les Jean qui aiment les garçons mais aussi les filles libres… celles qui aiment les garçons qui aiment les garçons… Les Jean qui aiment les Parents et les Enfants terribles… Les Jean qui préfèrent aimer plutôt que détester… Les Jean, Narcisse, Bacchus et Orphée, tout mélangés… Quelle sarabande échevelée… Les Jean évanescents, de sexe indéterminé, d'âme bien trempée… Les gens fragiles comme des brindilles, roseaux plutôt que chênes, les Jean de la Fontaine… Les Jean jeune génie* Lady C