Locke, le film qui a illuminé le Festival de Venise

Publié le 15 septembre 2013 par Missdonut @YIPIKAII

Bonjour les p’tits beignets !

Outre le fait qu’il soit un bon acteur, Tom Hardy a également une autre qualité que je trouve très appréciable. Le garçon n’hésite pas à se plonger dans des projets qui aux premiers abords ne semblent pas cadrer à sa popularité grandissante. Si le discours lui plaît l’acteur n’hésite à apporter son talent et sa notoriété à des projets qui méritent la lumière des projecteurs. Il a donc participé à un documentaire sur le braconnage en Afrique (mais ça je vous en parlerai plus tard) et alors que les demandes affluaient et affluent toujours Tom Hardy a accepté d’être l’acteur principal d’un film à petit budget uniquement prévu pour une diffusion anglaise : Locke.

Mais comment Steven Knight a réussi à attirer l’attention de l’un des acteurs les plus en vogue du moment ? Tout est dans l’originalité du film et sa réalisation.

Locke c’est l’histoire d’Ivan Locke, un homme lambda qui une nuit alors qu’il rentre à Londres voit sa vie changer en un coup de fil. Une fois arrivé à destination, rien ne sera plus pareil.

Déjà vous l’avez compris, le scénario est peu commun mais ce qui est encore moins commun c’est que le film se déroule uniquement dans une voiture avec caméra face au héros (Tom Hardy). Pendant 85 minutes, l’acteur ne quitte pas l’écran et vie en temps réel les évènements qui fera basculer la vie d’Ivan Locke.

Extrait

Voilà pourquoi le film m’intéresse aussi. Ce genre de projet est tellement rare et original que cela fait du bien de savoir que des gens encore veulent créer. Locke étant un film a petit budget, il ne devait pas sortir hors Angleterre mais ça c’était avant le 70ième Festival de Venise où le film a été présenté hors compétition. Les critiques ont été unanimes, Knight et Hardy et toute l’équipe ont donné naissance à un grand film. 

"Hardy controls his performance expertly, so the film’s 85 minutes never seems too long, and Knight’s writing has a quality that avoids what would otherwise be highly melodramatic."

"Hardy contrôle sa performance avec expertise, donc le film qui dure 85 ne semble jamais trop long, et l’écriture de Knight a une qualité qui empêche de tomber dans le mélodramatique"

 Evening Standard

Tom Hardy plays Ivan Locke with so much anguished drama that you can’t look away for a second

Tom Hardy joue Ivan Locke avec une telle angoisse que vous ne pouvez tourner les yeux une seconde.

The Times

Locke a donc submergé le festival si bien que Alberto Barbera confie à le-monde.fr

J’ai un regret cependant : j’aurais dû sélectionner Locke, le film de Steven Knight, en compétition. Pour des raisons un peu longues à expliquer, je ne l’ai pas fait. C’est une erreur. La vraie surprise de ce festival, c’est lui.

Il est donc fort probable que cet engouement emmène le film hors des frontières de son lieu de naissance (on croise les doigts pour une sortie en salle en France). Il a été programmé au Festival de Toronto également hors compétition. La récompense ultime serait une nomination aux Oscar mais là c’est une tout autre histoire.

Je viens de l’apprendre, les droits de diffusions nord-américains ont été acquis lors du Festival de Toronto et Locke sera bien diffuser aux Etats-Unis. 

Compilation de la présentation de Locke au Festival de Venise avec Tom Hardy. Désolée, pour ceux qui ne parlent pas anglais c’est un peu compliqué. Espéront qu’avec sa nouvelle notoriété le film aura un peu plus de crédit en France pour quelques sous-titrages.

00:00 il parle de la difficulté de parler avec l’accent Gallois
00:52 de créer un film expérimental
01:57 de tourner sans arrêt
07:42 conférence de presse
14:44 à propos de Help for Heroes and Prince’s Trust dans le film
18:02 à propos de la création du personnage Ivan Locke "le capitaine d’un bateau"
19:50 le tapis rouge
20:52 dédicace avec les fans

Dans les interviews, il explique qu’il ne connaissait pas les dialogues et que l’équipe a dû trouver des astuces pour qu’il puisse lire au fur et à mesure sur un prompteur. Il raconte aussi que le film devait être tourné en 5-6 jours et qu’il avait des acteurs pour répondre à ses dialogues au téléphone. Il fait également beaucoup la comparaison avec une pièce de théâtre dans le sens où le film est tourné en une fois et plusieurs fois.