En plein centre ville, la bijouterie « La Turquoise »est sise, rue d’Angleterre ; par cette rue, en la remontant, laissant la bijouterie derrière nous, nous ne sommes qu’à quelques minutes à pied de la gare principale SNCF Nice Ville.
Si au contraire, nous la descendons, dans le prolongement du commerce, nous avons un point phone, ou de nombreux migrants, touristes et citadins, effectuent des appels international ou national, obtiennent des photocopies ou envoient des fax, font débloquer leur portable ou accèdent à Internet. Le tout, toujours courtoisement accueillis avec le sourire. Moi-même, j’ai eu à plusieurs reprises besoin de leurs services.
Sur l’angle droit de ce point phone, une petite traverse, ou les musulmans ont leur salle de prière, et de petites boutiques vendant tout le nécessaire à ce culte. Plus loin, toujours en descendant et toujours à droite, la rue d’Italie et ses épiceries, boucheries, primeurs et snacks. Tous, principalement, gérés par des membres de la communauté musulmane… A gauche, à quelque pas à peine, un parking public à ciel ouvert, et la Basilique Notre Dame de l’Assomption, nous tournant le dos avec sa façade donnant sur l’avenue Jean Médecin, bordé sur chacun de ses cotés, de fast-foods kebabs ou hamburgers halal, de restaurants, de brasseries, de magasins de vêtements, de coiffeurs, ou le chaland, peut soit se restaurer, soit se faire coiffer à l’européenne ou africaine, s’habiller, etc…
Dans le périmètre proche et alentour ( sur un bon demi kilomètre), on trouve aussi des hôtels de différentes catégories allant du sans étoile à l’étoilé ; et des hôtels meublés proposant des chambres à la semaine ou au mois. Hôtels meublés, auxquels, aussi bien le Centre d’Administration des Demandeurs d’Asile (CADA), que la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales ( DDASS), font appel pour loger demandeurs d’asile en attente de l’instruction de leur dossier de demande d’asile politique, et femmes avec ou sans enfants, en rupture de ban pour violences conjugale ou autres.
Vous l’aurez compris, dans ce quartier et dans cette rue témoin du drame, vit, et se côtoie quotidiennement, une grande densité humaine. Alors, je me pose cette question: le bijoutier, a-t-il pris son temps pour calmement viser et mortellement toucher dans le dos l’un des deux auteurs du braquage… ou, a-t-il bénéficié de la protection occulte de Notre Dame de l’Assomption, qui a ainsi miraculeusement épargné les nombreux passants (femmes, hommes, enfants) présents dans l’environnement proche ce jour et à l’heure précise ou se produisit ce dramatique incident… ?