Les Françaises et le cancer du poumon

Que font les fumeuses, tout en particulier les françaises, pour “feinter” le cancer du poumon?

Selon l’INSERM, 4% des cancers apparus chez les françaises en 2000 sont des cancers du poumon. Les cancers du sein (38%) et du côlon-rectum (15%) représentent à eux seuls plus de la moitié des cas. Les cancers du larynx et de la cavité buccale n’atteignent même pas les 2% des cas. En tout 117 228 nouveaux cas de cancer ont été détectés chez les françaises en 2000.

Admettons que tous les cancers du poumon sont provoqués par le tabac, même si les effets de la pollution environnementale et des pesticides sont mal étudiés.Même si le nombre de fumeurs partout en occident n’a fait que décroitre lentement depuis les années 60, l’OMS estime qu’en 2000 au moins 30% des françaises âgées de plus de 15 ans étaient fumeuses.

Sur 27 millions de françaises âgées de plus 15 ans, 117 228 on développé des cancers en 2000. Donc, 0,43% des françaises ont eu un diagnostic de cancer. Seulement 4% de ces cancers concernent le poumon : cela représente 4690 françaises. Si au moins 30% des françaises (toujours âgées de + de 15 ans) sont fumeuses, cela revient à dire que 8,1 millions de françaises sont fumeuses. Donc, 4690 diagnostics sur 8,1 millions de fumeuses. En calculant, le résultat serait qu’en 2000 une fumeuse sur 1 727 aurait développé un cancer du poumon (à peu près 0,06%).

Ce chiffre est étonnamment petit. Le tabac ne provoque pas le cancer du jour au lendemain ; ces chiffres concernent souvent des femmes qui ont commencé à fumer pendant les années 60, quand les cigarettes avaient notamment plus de nicotine et de goudrons. Si le nombre de fumeurs décroît lentement partout et si on ne peut plus fumer dans les lieux publics, ce chiffre sera possiblement encore plus réduit dans quelques années. Sauf si d’autres facteurs interviennent dans le cancer du poumon…

Encore une fois, l’idée n’est pas du tout de faire l’apologie du tabac, mais plutôt de rendre évident que nous sommes là très loin de l’idée répandue que près de la moitié des fumeurs finiront par développer un cancer du poumon.

Les françaises étant parmi les plus grandes fumeuses de la planète (avec les norvégiennes), on a le droit de se demander si leur style de vie (alimentation, exercice physique, stress, accompagnement médical) n’adoucirait pas quelque part les effets cancérigènes du tabac…