C’est la raison pour laquelle l’avis du Conseil Supérieur de la Santé met en garde contre l’huile de palme, et déconseille son utilisation dans la chaîne alimentaire. Il plaide pour le recours à d’autres huiles pauvres en AGS-ath et riches en acides gras insaturés pour remplacer les matières grasses liquides, et pour des huiles riches en acide stéarique (saturé, mais non athérogène) pour les matières grasses solides.
Et ce n’est pas la présence d’autres composés intéressants, comme des isomères de la vitamine E et des caroténoïdes précurseurs de la vitamine A qui, selon le CSS, est en mesure de compenser les effets délétères associés à la richesse en AGS-ath.
Notons que cela ne dédouane pas le beurre et la crème, eux aussi riches en AGS-ath, ni le recours aux huiles végétales hydrogénées, qui ont souvent été remplacées par l’huile de palme pour limiter les acides gras trans. Et précisons que l’huile de coco, déjà présentée par certains fournisseurs comme une saine alternative à l’huile de palme, est encore plus riche en AGS-ath! Il faudra patienter jusqu’à la fin 2014 pour que la nature des huiles soit obligatoirement mentionnées dans la liste des ingrédients.
Référence : PUBLICATION DU CONSEIL SUPERIEUR DE LA SANTE, N° 8464, 8 août 2013Source : Food in action, Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste
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