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Le tailgate party de la semaine # 2

Publié le 15 septembre 2013 par Sixverges
Le tailgate party de la semaine # 2 Cette semaine le tailgate prend la route du Texas alors que je vous raconte ma visite à Jerry World de dimanche dernier.
L’avion venait à peine de se poser sur le tarmac de l’aéroport Dallas-Fort Worth que l’air « d’Alleluia! » résonnait déjà dans la carlingue. Étais-ce pour souligner mon arrivée dans le Bible Belt ou parce que le pilote était soulagé d’avoir réussi son atterrissage, je ne le saurai jamais! Puis, à peine débarqué dans l’aéroport, la première personne que je vis fut un Cowboy attriqué comme dans les films : bottes, chapeau, chemise carottée, tout le kit! Welcome to the south y’all!
Le reste du week-end permettra toutefois de dissiper quelques préjugés. Non, il n’y a pas d’exécutions publiques comme au temps du Far West à Dallas. En fait je n’ai vu personne avec un gun, hormis la police bien sûr. De plus, bien qu’il y ait plus de camions que dans nos contrées, la voiture, y compris les modèles hybrides et électriques, demeure majoritaire et le système de transport en commun est très fonctionnel, du moins pour l’usage que j’ai eu à en faire. Finalement, si les églises pullulent dans le coin, la religion y est confinée et elle n’est pas envahissante dans l’espace public. Bref, je n’essaierai pas de vous dire que vous pourriez confondre Big D et le Plateau Mont-Royal, mais nous sommes loin du portrait alarmiste des sudistes typiques tracé par nos médias.
Cependant, ceux qui s’inquiètent de l’étalement urbain ne seront pas heureux à Dallas. La région métropolitaine s’étend à perte de vue, mais le centre-ville est complètement déserté durant le week-end. Que certains restaurants destinés aux lunchs d’affaires soient fermés le week-end passe toujours, mais quand les McDonald’s  et les Subway ferment les samedis et dimanches, ça donne une idée. C’est quand même spécial d’être entouré de tours modernes de 70 étages, mais de ne croiser aucune âme qui vive. Ce n’est pas rien,  je traversais les boulevards à 4 voies de cette mégalopole de 6 000 000 d’habitants avec plus d’insouciance que les Mean Streets of Grand’Mère dans ma jeunesse!!!
Le but de ma visite n’était toutefois pas de faire une étude sociologique, mais bien d’aller voir du football dans le palace démesuré de Jerry Jones. Dans ce cas-ci, l’adage voulant que tout soit plus gros au Texas s’applique. Quel stade incroyable!! 
Le tailgate party de la semaine # 2
Jerry World
Sachez d’abord que la modestie n’étouffe pas le proprio des Cowboys. Lors de la vidéo d’introduction nous souhaitant la bienvenue dans son domaine, les images de son joujou sont juxtaposées avec celles du Parthénon d’Athènes, du Colisée de Rome et de la Sagrada Familia de Barcelone! Juste ça! Cependant, tout mégalomane qu’il est, Jerry Jones livre la marchandise. Son stade est le paradis de l’amateur de foot.
Dès le samedi, la veille de l’affrontement, une journée porte ouverte donne accès au complexe. Pour l’occasion, les proprios d’America’s Team ne lésinent sur aucun détail. On nous donne non seulement l’accès au vestiaire, mais on rajoute aussi une réplique des épaulettes de DeMarcus Ware pour prendre des photos en ayant l’air méchant! Après avoir croisé la salle servant aux conférences de presse du coach (deux fois plus grosse que la salle de presse de la Maison Blanche!), nous pénétrons sur le terrain. L’accès à la surface de jeu est total. Si vous voulez faire un 40-yard dash sur le vrai terrain des Cowboys, vous le pouvez. Vous désirez tenter un placement, vous faire photographier sur l’étoile au centre du terrain ou avec les 5 trophées du Super Bowl de la concession, lancer une passe de touché, faire votre danse d’après touché dans la zone de buts, vous asseoir sur le banc des joueurs, arpenter les lignes de côtés, tout cela est inclus dans le billet d’entrée.  Alors que d’autres protègent jalousement l’accès à leur aire de jeu, à Dallas, on vous laisse libre de l’utiliser comme bon vous semble! Inutile de dire qu’il est facile de réaliser des rêves d’enfance en foulant la surface sur laquelle les pros s’exécuteront le lendemain.
Le jour du match, Jerry continue d’en offrir plus. Avec un mercure oscillant autour des 40 degrés Celcius, l’idée de festoyer sur un parking asphalté qui rajoute quelques degrés supplémentaires au thermomètre brûlant n’est pas si attrayante. Justement, l’équipe y a pensé. Sur les terrains gazonnés adjacents au stade, l’organisation offre de suivre les matchs de 16h (notre match était le SNF) sur écran géant, de boire une bière à l’ombre ou d’occuper les enfants dans d’innombrables jeux gonflables. Dans le stade climatisé, les entrées sur les grandes esplanades derrière les zones de buts sont animées à souhait. Ces esplanades comprennent des fontaines, des voitures, des gros lazy-boy pour relaxer en plus d’innombrables concessions. Tout est pensé pour le divertissement. Il y a des tables disposées pour manger et des bars bien délimités sur les gigantesques « concourses », sans compter des bands de musique qui performent live, y compris dans le « pit » où mon billet est situé. Un show gratuit, juste pour nous mettre dans l’ambiance. En fait, le tailgate se passe autant dans le stade qu’à l’extérieur.  Les Cowboys veulent votre argent, mais ils sont généreux en retour. Quant aux concessions, le choix y est très varié tant en bons breuvages qu’en aliments et comprend entre autres de la succulente viande cuite au BBQ à la manière texane. Pas recommandé par votre médecin, mais menoum en estie!!!
Bien sûr, personne ne peut aller au Cowboys Stadium, sans parler de l’immense écran géant. 60 verges de haute définition, un pur bonheur. Malgré l’immensité de la chose, elle se marie bien au design et elle constitue évidemment l’attraction #1 de l’endroit. Du haut de mon perchoir, je dois avouer que j’ai aussi souvent suivi l’action de la rencontre sur la grosse tivi que directement sur le terrain beaucoup plus bas.
Je ne reviendrai pas sur le match, vous l’avez vu comme moi. Les 2 entraîneurs seraient surement en désaccord, mais comme amateur, cette comédie d’erreurs fut très divertissante à regarder et le suspense a duré jusqu’à la fin. Malgré un cynisme évident envers leur quart-arrière, exprimé plus dans des commentaires discrets que des coups de gueules bruyants, les partisans encouragent à fond leur équipe. Au final, un fort soulagement a accueilli la victoire des locaux et la frénésie à la sortie rappelait que le résultat final importe plus que la manière, surtout contre un rival de section. 
Le tailgate party de la semaine # 2
Un arrêt à l’université
Ma devise en ce qui a trait au football collégial peut se résumer ainsi : plus c’est trou, plus c’est l’fun!! En se basant sur cette prémisse, j’allais être gâté le samedi soir, car l’Oklahoma, c’est très très trou!!!
Norman, Oklahoma est situé à moins de 3 heures de Dallas, donc après la visite du stade des Cowboys le samedi matin, nous nous sommes dirigés au pays des Sooners pour voir le match opposant West Virginia et l’Oklahoma.
Encore là, les opinions préconçues sur les Rednecks sudistes en ont pris pour leur rhume. Je n’ai jamais vu un public aussi civilisé, tout événement sportif confondu. Dès le tailgate, le très beau campus de l’université de l’Oklohoma n’est pas trop souillé par une gang de saoulons qui jettent leurs cochonneries par terre et qui saccagent tout sur leur passage. Les gens ne lésinent pas sur le houblon, mais ils gardent les lieux propres. Durant le match, les insultes balancées à l’arbitre à grands renforts de cris sont inexistantes et l’adversaire est même applaudi poliment lors de son entrée sur le terrain et lorsqu’il se relève après une blessure (même quand ça semble évident que c’est du fake). C’est vrai que West Virginia n’est pas un rival épique comme les Longhorns du Texas par exemple, mais le comportement de la foule est digne de mention.
Si vous croyez que ce que je viens de vous dire équivaut à une ambiance plate, détrompez-vous vite. En fait, les bancs sont inutiles au Gaylord Family Memorial Stadium, puisque les spectateurs passent tout le match debout. On peut s’asseoir entre les jeux, mais dès qu’un snap se prépare, la foule se lève. Inutile de dire que les décibels augmentent rapidement lorsque l’offensive adverse a le ballon.
De plus, notre match était disputé en soirée et diffusé à la télévision nationale (Fox). Pour l’occasion, chaque section devait alterner entre le rouge et le blanc, dans le cadre du projet «  Stripe the Stadium ». Comme vous le voyez sur la photo ci-haut, ce fut une réussite sur le plan visuel. Le match ne fut pas un classique, mais l’équipe locale a gagné et l’ambiance fut excellente, aidée par tous les artifices habituels du collégial.
Au final, ce fut un voyage formidable au pays des passionnés du ballon ovale. Ceux qui le désirent peuvent regarder quelques vidéos filmés sur mon téléphone intelligent plus bas. Je vous souhaite à tous de vivre vos propres trips de football, mais en attendant, bon dimanche à vos téléviseurs. Comme d’habitude, venez consulter nos résumés au cours de la journée. 
Le band réchauffe l'ambiance avant le match en Oklahoma
Les Sooners embarquent sur le terrain
A chaque botté d'envoi. OOOOOOOOOOO - U!! Avec un coup de canon en prime
Here comes the Cowboys!!!
Kick off au début du match à Dallas
3e jeu : "Faites du bruit" avec l'aide du jumbotron!

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