Ca c’est passé cette semaine

Lundi, Nicolas Sarkozy a pris sa plus belle plume pour écrire un mot de remerciement aux français qui ont eu l’amabilité de bien vouloir rembourser sa facture électorale restée impayée. Au passage on notera que Sarkozy a inventé le scrutin électoral payant. L’UMP pas gênée, s’est félicitée par la voix de Jean-François Copé d’être sortie du rouge à sa banque en pompant dans le porte-monnaie de ses partisans. Ses élus vilipendent le gouvernement qui taxe à outrance les citoyens mais trouvent tout à fait normal de taper dans les économies des mêmes pour régler ses dépenses...

Semaine des facteurs ? Vincent Peillon, ministre de l’Education Nationale, y va aussi de son courrier en envoyant à tous les établissements scolaires la « Charte de la laïcité à l’école », une sorte de mode d’emploi de la républicanité si l’on peut dire. Maintenant qu’on sait comment ça fonctionner, il n’y a plus qu’à l’appliquer.

Mardi, durant le match Biélorussie/France, pendant que notre Onze suait sang et eau bafouillant son football, un plan rapide nous a montré un Karim Benzéma souriant et discutant sur le banc de touche. Heureux d’avoir enfin trouvé sa vraie place en équipe de France il tentait de convaincre Patrice Evra que c’était là qu’ils donneraient tous deux, le meilleur d’eux-mêmes.

En Syrie, les opposants au régime – du moins ceux qui sont encore vivants – suivent avec intérêt les discussions entre Vladimir Poutine, Barack Obama et François Hollande. Tout le monde se tâte et ce n’est pas le dernier rapport de l’ONU qui va simplifier la donne, car s’il dénonce des «crimes contre l’humanité » commis par les forces gouvernementales, il qualifie aussi de « crimes de guerre » des actions perpétrées par l’opposition (Le Monde du 13/09/2013). Pendant ce temps à Damas les bookmakers locaux enregistrent les paris concernant les probabilités d’intervention occidentale.  

Une revue d’actualités partiale et partielle bien entendu, pour « se hâter d’en rire avant d’en pleurer », comme il se doit.