On doit être en plein cauchemar ! Une sorte d'hallucination collective particulièrement désagréable ! Pourtant il y a fort à craindre que nous soyons bien conscients et bien réveillés. Face à la vague de règlements de compte meurtriers qui sévit dans la cité phocéenne, certains politiques ont émis l'idée d'envoyer l'armée. Et ce sont des socialistes qui sont à l'origine de cette "merveilleuse" idée ! Pauvre gauche ! Il paraît qu'au Front National certains s'en étrangle encore de rire. Désormais, même le PS est plus à droite qu'eux. Quelle dérive !
Mais enfin, reprenons-nous ! soyons sérieux ! L'armée, c'est au Mali qu'on l'a envoyée, en Syrie qu'on projette de le faire ! Sans parler des raisons qui nous pousse à le faire, ce sont là des pays en proie à des guerres civiles affreusement meurtrières, où les droits humains les plus fondamentaux sont niés. Marseille est encore en France que je sache ! Sur le territoire de la République ! Et même si dans certains quartiers la vie peut y être difficile, ce n'est pas un climat insurrectionnel qui y règne. Marseille n'est pas en guerre. Pour y être allé souvent ces derniers temps, on peut même dire que sur la plus grande partie de son territoire, la vie y est plutôt agréable.
Alors quoi ? Des dizaines de lois toutes plus répressives les unes que les autres n'ont pas suffit, des dizaines de poliviers en renfort n'y changent rien, il faudrait donc pousser encore un peu plus loin dans la dérive sécuritaire ? Et si cela ne marche pas, on fait quoi ? Il serait peut-être temps de se calmer, d'arrêter de se faire peur et de regarder la réalité en face : la répression seule ne peut marcher si elle est déconnectée de mesures économiques et sociales.
La particularité de Marseille, est qu'elle est sinistrée au niveau de l'emploi et des services publics ; que les quartiers nord ont été abandonnés par l'actuelle municipalité pour mieux aménager le centre ville plus rentable tourisitiquement ; que malgré tout cela Marseille n'est pas Détroit, Caracas ou Bagdad (lire ici) et que la violence y est plutôt contenue et en régression.
Alors, à Marseille comme ailleurs, la première des choses à faire, c'est de garder son sang froid !