Paris, 13 septembre 2013
Avec Jorge Edwards (Ambassadeur du Chili en France et écrivain), Adélaïde de Chatellus (Université de la Sorbonne, Paris), Catherine Pelage (Université d'Orléans), Benoît Santini (Université du Littoral-Côte d'Opale) et Bernardo Toro (écrivain).
Bernardo Toro : Introduction
Benoît Santini (Université du Littoral-Côte d'Opale) : La poésie chilienne écrite en exil.
- Bernardo Toro, Catherine Pelage et Adélaïde de Chatellus
Catherine Pelage (Université d'Orléans) : Une littérature de l'entre-deux. Roman et exil au Chili.
Adélaïde de Chatellus (Université de la Sorbonne, Paris) : « Je suis d'étrangilande. » Littérature et exil dans l'œuvre de Bolaño.
Jorge Edwards : Conclusion
- Jorge Edwards et Benoît Santini
Victor Jara - te recuerdo Amanda
« Il fallait collaborer avec la Dina ou mourir. Moi, je voulais vivre. » Arrêtée en 1974 pour avoir poursuivi ses activités de militante socialiste après le coup d'État qui renversa le gouvernement de Salvador Allende, torturée, violée, menacée de représailles contre sa famille, Luz Arce est placée devant une alternative impossible. Il s'agit de sauver sa vie en envoyant les autres en enfer. Elle choisit de vivre et sa vie devient un enfer.
L'ancienne membre de la garde rapprochée d'Allende se voit contrainte de trahir ses anciens amis et de travailler pour la tristement célèbre Dina, la police politique de Pinochet. Si elle parvient à quitter cette organisation en 1980, il faudra plus de dix ans à Luz Arce pour trouver la force de raconter son histoire. Depuis, ses nombreuses dépositions auprès des tribunaux ont joué un rôle déterminant dans l'inculpation de plusieurs hauts responsables de la police chilienne. L'intérêt de ce témoignage dépasse largement le cadre du Chili et de son histoire. Par-delà la violence des régimes totalitaires, il révèle une face cachée de la condition humaine.
Luz Arce est née en 1948 à Santiago du Chili. Championne d'athlétisme, elle travaille comme professeur d'éducation physique avant de rejoindre la garde rapprochée de Salvador Allende. Après avoir quitté la Dina et témoigné devant la Commission vérité et réconciliation, elle part vivre à Vienne, où elle écrit L'Enfer. Elle est aujourd'hui de nouveau installée à Santiago.
Préface et traduction de l'espagnol (Chili) de Bernardo Toro.