Bornéo, une île dont on ne connait pas grand chose et pourtant, dont le nom fait rêver. Je ne sais pas pour vous, mais nous ca nous fait penser à beaucoup de jungle, des animaux et aussi beaucouop de production d’huile de palme, de destruction abusive de forêt…
Bref, Bornéo c’est ca oui, en 3 pays différents. Bornéo est une seule île mais divisée entre Bruneï, petit émirat, la Malaisie et l’indonésie, dont sa partie s’appelle, Kalimantan.
Pour nous, Banjamarsin est notre étape tourisme local avec la découverte du marché flottant, une spécialité locale. La vie ici est entièrement tournée autour des rivières et fleuves qui coulent abondamment dans cette partie du monde.
Depuis l’avion, on se rend bien compte que les maisons sont étalées le long de la rivière, mais pas au délà.
Banjamarsin est aujourd’hui une grande ville, pas très attrayante, un peu polluée (mais beaucoup moins que Jakarta) et pas très jolie. Elle avait autrefois un marché flottant mais les constructions modernes ont pris le pas sur la façon de vivre traditionnelle, et le marché flottant n’existe plus ici depuis 7 ans.
Du coup, le peu de touriste de Banjamarsin se retrouve un peu plus loin, tous les matins, sur la rivière pour découvrir le marché flottant de tous les villages plus en amont de la rivière.
Une heure et demie de bateau depuis Banjamarsin, 17 km plus au nord, nous partons avant l’aube, il fait encore noir. Plus on avance, plus la rivière s’active autour de nous. Les maisons sont sur pilotis au dessus de la rivière. C’est le matin, le jour se lève, l’appel à la prière retentit dans tous les haut-parleurs.
Le soleil se lève doucement quand nous arrivons vers 7h du matin avec les premiers bateaux du marché. Nous sommes encore tôt les bateaux vont arriver au fur et à mesure.
Pour nous, c’est l’heure du petit déjeuner. Mokani, notre guide, nous offre des petits beignets au haricots. C’est sucré, c’est super bon. On enchaîne avec l’épis de maïs cuit à la vapeur, puis par les fruits du marché, clémentines, oranges et bananes.
Oui,oui, on l’air d’avoir la tête dans le cul ! Le réveil a été très matinal (4h) et la nuit pas très bonne.
On profite de ces premiers moments du marché. Il y a quelques touristes, environ 4/5 bateaux, mais on se fond dans la masse, et surtout, les guides participent au marché en achetant à manger pour leurs hôtes. Du coup, on est bien accepté
Le marché se remplit, de plus en plus de petites barques arrivent. Souvent ce sont les femmes qui viennent vendre (et acheter) leurs produits au marché, les hommes sont à la récolte. Ils font confiance aux femmes pour les affaires
Certaines viennent vendrent leurs produits ou des produits manufacturés (y’a même les casseroles, les vetements sur bateaux !), d’autrtes viennent avec les bateaux vides. Ce ne sont pas des femmes qui viennent faire leur course, mais elles aussi des vendeuses. Elles viennent acheter la cargaison qu’elles iront vendre ensuite de maison en maison le long de la rivière, dans leur village. Et tous les matins, c’est la même chose. Chacun vient vendre sa production, et d’autres repartent vers leurs villages vendre à leur tour.
En tout cas les tractations vont bon train et pourtant, c’est silencieux…On n’est pas du tout comme un marché en France, « qui veut mes melons, ils sont bons mes melons, allez mesdames, 2 melons achetés le 3eme offert ! » Non. Ici, on demande le prix, on fait le tour des barques, on regarde la marchandise, et quand on est prêt, on achète. Pas de cris, tout est fluide comme l’eau qui porte ces barques.
(VIDEO du MARCHE)
C’est vraiment beau et reposant. On reste 1h30 a admirer le balai des barques, a écouter le silence reposant du marché, a observer les femmes, les couleurs, leurs voiles qu’elles remettent en place, qu’elles tournent autour de leur cheveux…
Ce fût une matinée bien agréable.
Ciao les amis.