La légende Parker (3/3) : Tony gomme

Publié le 14 septembre 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

Retrouvez ici et les deux précédents épisodes.

Madrid, 2007. Tony a désormais 25 ans et comme avant chaque Euro, il a ajouté une bague NBA à sa main sans se faire appeler Magloire. Il faut même l’appeler TP, car désormais il chante grâce à quelques paroliers peu scrupuleux et au label de TF1 toujours prêt à aider les jeunes artistes. Mais tout cela n’empêche pas de jouer au basket. Deux ans après la Grèce, c’est moins sur sa compétence qu’on attend Tony, mais sur son leadership. En effet Claude Bergeaud lui administre Joseph Gomis, Pape Badiane, Sacha Giffa, Yoann Sangaré et Cédric Ferchaud. Autant dire que pour annoncer les sytèmes en anglais ça s’annonce compliqué. Du coup la Slovénie et la Lituanie deviennent imbattables mais la France passe quand même. Vient la Russie en quart de finale. Le match est tendu, aucun écart, la France est devant de peu à l’entame du quatrième quart. Tony fait un bon match comme d’habitude.

Et puis la Russie passe devant, et puis viennent les dernières secondes et c’est par ici qu’on les voit. Les Russes se disent alors que faire des fautes peut rapporter des lancers francs aux Français. A 71-69, Tony se débarrasse de sa possession et les Russes se ruent sur Diaw qui rate donc ses deux lancers. Mais coup de chance, une nouvelle possession se présente pour Tony à 7 secondes de la fin. C’est l’heure des braves, après la faute russe c’est à lui d’aller sur la ligne des lancers. 1 sur 2, c’est mieux que Diaw mais moins bien que le 2/2 russe qui suit. Ca fait 73-70. Du coup il faut un sauveur. Ce sera Tony. Faute russe, lancers francs, 1 sur 2, encore mieux que Diaw mais moins bien que le 2/2 russe. Il reste quand même deux matchs de classement à perdre, Tony s’y comportera comme un grand leader en affolant les compteurs (18 pts puis 31).

La suite, c’est 2009, l’Euro où l’Espagne est trop forte de 20 points en quarts face à Tony qui en marque 6. Mais il y avait eu Fort boyard juste avant avec Eva et la famille et aussi Astérix aux Jeux Olympiques quelques mois plus tôt. L’Euro 2011 ne peut plus lui échapper, il brille en quarts et en demies contre la Grèce et la Russie parce qu’à un moment il faut bien être le plus fort aussi contre ces équipes-là. Parker tourne à 22 points de moyenne, Batum est arrivé pour lui filer un coup de main et la France va enfin en finale. Mais c’est l’Espagne et ça posera problème jusqu’aux JO 2012. Mais rien n’est impossible à 31 ans, ni avoir son dessin animé, ni jouer au poker ou faire des pubs avec Desailly, ni divorcer, ni revenir faire une pige à Villeurbanne dont il est actionnaire.

C’est vraiment bête de perdre contre les futurs champions d’Europe à chaque fois. A peu de choses près, on croirait que c’est de la faute du sélectionneur.

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