Vernissage le vendredi 20 septembre à 19h
Salle d’exposition du Centre Culturel Multimedia du Mas d’Azil et Musée du Mas d’Azil
Du dimanche au mercredi – 14h – 17h
Alors que dans la grotte du Mas d’Azil l’exposition de Allan Packer et Gary Hill bat son plein et restera visible jusqu’au début du mois de novembre, Caza d’oro propose en parallèle une nouvelle exposition, prouvant une fois de plus la vitalité de la résidence d’artistes du Mas d’Azil !
Bien sûr, à chaque nouveau projet, c’est un nouveau regard qu’offre l’artiste sur le monde et la plasticienne Ann Guillaume ne déroge pas à la règle. Les trois mois qu’elle a passés en résidence au Mas d’Azil ont d’abord été consacrés à la découverte des paysages et de la géologie, à l’exploration des grottes ornées – toujours accompagnée d’experts –, mais aussi d’aller vers les habitants. Elle a ainsi pu ensuite développer un questionnement autour de l’identité du territoire et créer des œuvres qui parlent de nos paysages, de notre patrimoine et de la préhistoire.
Parce que la particularité du travail d’Ann Guillaume, c’est justement de faire le lien entre l’art contemporain et l’archéologie. Elle s’inspire d’objets archéologiques réels, mais aussi de sites de chantiers de fouilles, de mythes archéologiques, d’interprétations subjectives d’archéologues, et même de faussaires d’antiquités pour créer un éclairage réciproque entre art et archéologie. On voit donc combien cette artiste atypique a toute sa place au Mas d’Azil ! Elle nous montre sans détour que notre vision même de la préhistoire n’a cessé de changer depuis le 19e siècle et que l’on oublie trop souvent que les traces laissées par nos ancêtres du Paléolithique n’ont pas toujours eu la même interprétation, que la découverte de leur ancienneté est toute récente, en grande partie liée à de nouvelles techniques d’investigation scientifique.
Abordant le thème de nos origines, son exposition « Never ending object – Orior » (« Orior » signifie « provenance ») nous rappelle sagement que derrière ce que nous prenons pour des évidences (les dernières avancées scientifiques), les interprétations seront encore appelées à changer. Les œuvres produites sont le fruit d’une collaboration avec des artisans d’art locaux dont le savoir-faire lui-même a partie liée avec l’histoire du Mas d’Azil : ferronnerie (ferronnier d’art azilien David Lowen pour une œuvre inspirée par la Grotte du Portel), gravure (avec Mélissa Tresse au Château de Lanoux), verrerie (en hommage aux maîtres verriers de Gabre et aux souffleurs de verre contemporains comme Pavel Kirzdorf) et orfèvrerie (avec le joaillier ariégeois Michel Comte).
Une vidéo documentaire, Stella Magda (Film HD), complète ces œuvres. Cette vidéo débute par des images montrant la préparation du spectacle de reconstitution préhistorique, organisé par la tribu Magda au Mas d’Azil : La Tribu de Magda prépare les costumes, les décors, ils répètent… Quand le spectacle arrive, une figurante quitte le groupe et part seule à la rencontre de la nature. Nous assistons à l’origine de la ballade.
« Architecture symbole de connaissance, superposition temporelle, outil à détecter l’art préhistorique, découverte Homme-nature, ces pièces renferment toutes notre soif d’expliquer l’Homme et sa capacité à créer. » Ann Guillaume – 2013