Il est des hommes doués d'une sensibilité à fleur de peau. Ils prennent tout de plein fouet, le bon comme le mauvais.
Ils vivent plus vite, plus fort et souvent, ils nous quittent précipitamment.
Guillaume Depardieu me donnait l'impression d'être l'un d'eux. Animé de sentiments contradictoires mais capables de générer des émotions hors-normes. C'était là ce qui le rendait fascinant. Intriguant. Troublant.
Guillaume c'était à la fois la douleur de vivre et la douceur d'aimer.
Oxymore des sentiments.
Et c'est un peu de lui qu'on a la sensation étrange de retrouver à l'écoute du single lancé pour annoncer la sortie de l'album "post-mortem".
Comme décrire le trouble à l'écoute de la voix?
Comment dire la sensation étrange qui nous envahit, l'impression que cette chanson vit, parce qu'on y entend son souffle
et qu'on y retrouve sa poésie.
Merveilleux échantillon qui se révèle être une vraie belle surprise.
Quand j'ai eu vent du projet, j'avoue avoir frémi à l'idée qu'il pourrait ne pas ressembler à celui qui en est l'auteur. Et je tremble à nouveau d'émoi en retrouvant ce souffle et cette voix.
Incantations vénéneuses, tourbillon de mots, le titre hypnotique invite à l'excès.
Inutile de résister, il faut comme moi lancer l'écoute en boucle et surtout, surtout, partager cet instant de rare beauté.
L'album de Guillaume Depardieu "Post Mortem" est annoncé pour le 25 novembre chez Cinq7/Wagram Music.
Ecrit par Guillaume Depardieu et composé par François Bernheim, il comprend 11 chansons dont les maquettes ont été enregistrées quelques mois avant sa mort.
La réalisation est signée Renaud Letang (Feist, Manu Chao, Alain Souchon, Gonzales...) qui a bénéficié de l'aide du violoncelliste Vincent Segal et du batteur Vincent Taeger.
S'il est à l'image de ce premier morceau, je ne réponds de rien. Il se pourrait bien que j'envisage de passer l'hiver sous la couette à l'écouter, le visage plongé dans la douce fourrure du chat. Hibernation extatique.
Décembre s'annonce fantastique.
Je suis d'autant plus touchée que c'est un acteur
que j'appréciais beaucoup. Souviens-toi, j'avais eu envie de te parler de lui, ici...