L’air est bon à Ampus

Je vais vous parler de quelques-uns de nos anciens qui ont fêté leur anniversaire il y a peu.
Commençons par les plus anciens :
93 ans:
Juliette Taxil et Gaston Martin

91 ans :
Madeleine Blanchard
Mme Collard, mère de Gilles

90 ans :
Antoinette Javelle

Juliette Taxil - 93 ans:

Il y a quelques jours ,j'ai rendu visite à Juliette dont j'avais appris l'anniversaire.Je suis toujours contente de lui rendre visite. Elle et Louis son mari étaient amis avec mon parrain et ma marraine , Justinien et Rosette Troin.
Plus tard , lorsque j'ai été à la retraite, j'ai persuadé Juliette de nous faire bénéficier de son savoir en provençal au sein du club Léo Lagrange. Nous nous réunissions,  un petit groupe,  chaque semaine, et nous parlions provençal selon un thème choisi. Pour moi , c'était très agréable car ma langue maternelle est le provençal. Hélas de nos jours , avec qui la pratiquer ?? Quand je suis avec Juliette nous pouvons dire quelques mots dans la langue de Mistral.
Celui qui m'a fait reconnaître la langue provençale à sa juste valeur , c'est Jean-Luc Domenge. Avec lui, le provençal est une langue et non un patois comme mon enfance me le laissait croire , à tort !Je le remercie de tout coeur.

Madeleine Blanchard - 91 ans :
Une Parisienne installée à Ampus depuis une cinquantaine d'années, donc une Ampusianne, une vraie.Ce n'est pas la langue provençale qui nous a rapprochées, mais l'informatique dont je lui ai appris les rudiments , assez pour lire le Toupin...C'est la maman de Gilles , artiste qui possède la Galerie Blanchard à Tourtour. Madeleine est aussi une artiste qui a peint de très belles aquarelles. Elle a été amie avec Geoff Hindry à qui on doit les belles stations en céramique du Chemin de Croix. On ne s'ennuie jamais avec Madeleine. Elle a toujours à raconter. Sa soeur , Parisienne qui vient chaque année à Ampus, a 104 ans et a encore la forme.

Ci-dessous , Madeleine Blanchard , Geoff Hindry créateur du chemin de Croix et le curé Volpato à qui on doit beaucoup pour la sauvegarde de notre patrimoine , dont la restauration de l'église.

Antoinette Javelle - 90 ans:
Antoinette (avec son mari) est la dernière propriétaire   du café de Paris , sur la Place. Avant elle et son mari, c'étaient ses beaux-parents , Ernest et Adrienne, qui tenaient le café. Seuls les hommes (sauf exception) allaient au café pour faire la partie de cartes. Ceux qui avaient perdu payaient la tournée. Mon père y allait une fois par semaine. C'était sa seule distraction et sa seule dépense hors celle du ménage.Ma mère se rendait à la messe, et rien d'autre !! Vous voyez comme les moeurs ont changé! Si vous regardez la terrasse de chez Fanfan, vous y voyez, le plus souvent , plus de femmes que d'hommes.
Antoinette a toujours vécu avec ses beaux-parents, à tenir le café. C'était ainsi autrefois, les jeunes ménages cohabitaient avec les vieux. J'emploie volontairement le mot vieux  qui n'est pas péjoratif mais qui dit  la réalité des choses.Les Javelle avaient leur appartement au sein de la mairie. Elle l'a racheté lorsque Antoinette et son mari ont déménagé pour l'Eglisonne .Le fils d'Antoinette n'a pas repris le commerce. Marié il a fait sa vie ailleurs qu'à Ampus. Et c'est ainsi que le café Javelle est devenu celui d'Huguette, avant d'être celui "Chez Fanfan"
Ci-dessous le café Javelle dans les années 60

Gaston Martin - 93 ans:

Je l'ai toujours connu par l'intermédiaire de maman qui était amie avec Hermence la mère de Gaston. Elle habitait Grand-Rue à deux pas d'où nous habitions.Comme la plupart des Ampusians (dont moi) il partit travailler dans le région parisienne. Il avait épousé Jacqueline , très jolie et élégante, Parisienne venue en vacances. Lorsque le couple venait en vacances avec leurs filles, avec maman on disait toujours qu'elles ressemblaient à Hermence. A la retraite , retour à Ampus où Gaston  a joué un rôle politique puisqu'il a été adjoint dans l'équipe Casanova.Gaston n'a pas Internet , mais lui et Jacqueline sont au courant de ce qui se passe à Ampus grâce à leur fille Mireille qui leur donne les nouvelles importantes depuis la  Martinique !

Mme Collard - 91 ans  : Je ne la connais pas mais je lui souhaite , comme aux autres, de continuer  la vie  avec le plus de joies possible et moins de douleurs possible.

Au 1^er janvier 2010, 15 000 centenaires vivent en France métropolitaine : c’est treize fois plus qu’en 1970. Neuf centenaires sur dix sont des femmes et parmi les personnes de 110 ans et plus, qu’on appelle les « supercentenaires », il n’y a quasiment que des femmes. Un centenaire sur deux vit à domicile, qu’il soit seul, en couple, ou avec une autre personne que son conjoint. La part des centenaires qui vivent en solo ou en couple s’accroît. Les hommes sont plus fréquemment à leur domicile que les femmes.

Dans cinquante ans, la France pourrait compter 200 000 centenaires, soit treize fois plus qu’aujourd’hui. Si les conditions d’espérance de vie sont meilleures que prévu, ils pourraient être 380 000 en 2060, contre 120 000 dans le cas contraire.