AuDen chante des chansons d'amoureux perdu, d'éternel rêveur, de douces complaintes dont il est l'auteur.
Il n'est pas le premier à s'y risquer.
On en a vu d'autres, entrer en scène accompagnés seulement de leur guitare pour mettre leur coeur à nu devant un public qui restait à séduire. Nombreux sont ceux qui sont tombés dans l'oubli.
Une autre destinée attend AuDen.
Lui, dès les premières notes, il retient l'attention.
Sans grands effets, sans mise en scène.
Il a le talent des vrais artistes : avec peu, il réussit l'exploit de tenir son pulic en haleine, d'instaurer une ambiance chaleureuse dont on ne s'extrait qu'à regret.
Les paysages qu'il dessine ont des allures de terre brûlée mais si ses chansons sont parfois sombres, il ne tombe jamais dans l'écueil de la désolation. Parfois fragile mais jamais faible, AuDen interprète ses chansons envoutantes avec la grâce d'un funambule, sur le fil de l'émotion.
Authentique, c'est un qualificatif que l'on emploierait volontiers pour le désigner, s'il n'avait pas autant été galvaudé ces derniers temps. On est malgré tout tenté : A cent lieues des poseurs parisiens, AuDen de sa voix grave et souple, semble être à même de redonner ses lettres de noblesse à l'épithète malmené.
Il a l'art de la poésie douce, des mélodies qui caressent et des mots qui consolent.
Indispensable pour illuminer le ciel chagrin de septembre, "Pour mieux s'unir", le dernier single d'AuDen, est accompagné de l'annonce de la sortie d'un EP prévue pour le 28 octobre. Parfait.
J'ai croisé la route d'AuDen pour la première fois aux
Francofolies cet été. Souviens-toi, je t'en parlais par ici, déjà.