Mes yeux usés aux images de défilés se rebiffent et se lamentent de leur sort amer qui après plusieurs mois de répit- que naïvement ils pensaient définitifs - les replongent depuis une semaine dans cette tourmente d'images de shows.
Rompus au strolling rapide et au zapping d'images à longueur de journées, ils s'en trouvaient réduits aux réflexes automatiques et aux clignements intempestifs qui leurs brûlaient la rétine, sans d'autre alternative que de se soumettre mollement à cette tâche ingrate.
Mais dans la jaule visuelle où ils se trouvaient soudain la lumière leur apparut et leur fit entrevoir des drapés ultra-structurés, des découpes savamment dosées et une épure maîtrisée qui leur parut être la perfection elle-même.
Dion Lee est un label me fait vibrer depuis plusieurs saisons déjà, bien plus qu'Alexander Wang et au moins au tant que Proenza Schouler.Son incroyable maîtrise, sa créativité sans cesse renouvellée et sa décontraction mesurée toute Australienne, en font pour moi un des grands maîtres de la fashion week New-yorkaise.
Et encore une fois je (et mes bien fatiguées mirettes) suis complètement subjuguée.
La Souris Teigneuse (en pleine rédemption oculaire)