A propos de l’essaim météoritique des “Perséides de septembre”.
Actif entre le 21 juillet et le 24 août de chaque année — avec un point d’orgue le 12 août —, l’essaim météoritique dit des “Perséides” est sans conteste le plus célèbre d’entre tous car l’un des plus beau si ce n’est le plus beau ! Loin d’être seul, “Géminides”, “Léonides” ou encore “Lyrides” sont d’autres cas très connus qui rivalisent au compteur en terme de météorites visibles chaque heure … Il arrive aussi parfois que de grandes surprises attendent les observateurs du monde entier qui scrutent patiemment les yeux dans les cieux.
Ce qui est le cas, en ces premiers jours de septembre 2013, avec le méconnu essaim météoritique des “Epsilon Perséides “ dit aussi “Perséides de septembre”. Il a été, en effet, observé en Europe au cours de la nuit du 9 au 10 septembre, une recrudescence inattendue du nombre de météorites par heure, passant de 5 à 50 étoiles filantes vues pendant deux heures. En revanche, outre-atlantique au cours de la même période, l’activité s’est montrée beaucoup plus faible, ponctuée de quelques bolides (fireballs). En étudiant leurs trajectoires, Bill Cooke et son équipe d’astronomes du Meteoroid Environment Office (MEO) de la NASA — lesquels sont équipés d’un important réseau de caméras — s’évertuent à mieux comprendre la dynamique de cet essaim pour le moins irrégulier. A l’instar de 2008, son activité peut se décupler, variant beaucoup d’une année sur l’autre. Des indices témoignant de l’existence de régions ou filaments plus denses, croisant de temps à autre l’orbite terrestre.
Actuellement, nul n’a encore identifié le corps rocheux parent qui disperse dans son sillage ces millions de particules de tailles variables. Il s’agit probablement d’une comète mais il reste encore à la découvrir.
En attendant, il n’est pas exclu que de nouveaux sursauts d’activité surviennent au cours des prochaines nuits. Profitez de la relative douceur des soirées de septembre pour surprendre quelques dizaines de bolides en pleine chute dans notre atmosphère.