Les troubles du sommeil ont déjà été liés au risque de nombreux cancers, comme le cancer de la prostate ou du côlon. Des études sur la souris ont montré que des niveaux réduits d’oxygène dans le sang, fréquents en cas d’apnée du sommeil, favorisent la croissance de la tumeur.
Les chercheurs ont mené cette étude auprès de 56 patients diagnostiqués avec un mélanome malin cutané, évalué l’agressivité du cancer ainsi que la présence et la sévérité de l’apnée du sommeil.
60,7% des patients présentaient une apnée du sommeil dont 14,3 % une apnée sévère.
Le mélanome est plus agressif (taux de croissance ou propagation de la tumeur) avec la sévérité de l’apnée. C’est la première étude à démontrer ce lien, mais sur un petit échantillon de patients. En cas de confirmation, les implications cliniques sont importantes et comprennent le diagnostic de l’apnée en cas de mélanome et son traitement, le cas échéant. L’équipe de Séville a déjà lancé un nouvel essai, plus large sur 450 patients atteints de mélanome cutané.
L’association s’expliquerait par le rôle joué par l’hormone mélatonine qui régule les rythmes biologiques et améliore la qualité du sommeil mais contribue aussi au bon fonctionnement du système immunitaire en empêchant un large éventail de maladies, dont le mélanome. De précédentes études ont en effet suggéré que de fortes doses de mélatonine peuvent se révéler efficace dans la lutte contre ce cancer.
Source: European Respiratory Society Association between markers of aggressiveness of malignant cutaneous melanoma and sleep disordered-breathing (Visuel @ © Maridav – Fotolia.com, vignette NIH)