Saga Belgica : la mascarade érigée en art

Publié le 01 mai 2008 par François Collette

mis français, que vous n’en avez pas grand-chose à cirer puisque vous avez Sarkozy pour alimenter vos réflexions et afficher votre désenchantement. Une fois de temps en temps, je me dois néanmoins de vous tenir informés de ce qui ce passe dans le landerneau d’Outre-Quiévrechain, chez vos voisins que vous appréciez tant.  

La politique pipicaca qui règne en Ubuland, menée par des nains politiques du Nord et du Sud du pays, n’est plus faite que de « retenez-moi ou je fais un malheur » dans le chef des responsables politiques flamands plus nationalistes que jamais, obnubilés qu’ils sont par l’avenir de leur « nation » avec ou sans la Belgique. Face à eux, des Francophones en front feint qui font le gros dos, incapables qu’ils sont de s’entendre sur une stratégie proactive de résistance et de projet d’avenir. Rien que du blabla hypocrite à opposer aux velléités de plus en plus agressives d’une Flandre conquérante.

Le climat est plus que délétère et Yves Leterme, contesté dès avant sa nomination à la tête du gouvernement, se montre incapable de contrôler la situation à moins qu’il n’agisse en taupe pour son cartel chrétien-nationalo-séparatiste (CD&V-NVA). C’est le sauve qui peut après seulement quelques semaines devant les coups de boutoirs de tous les partis flamands y compris Groen (écologistes) généralement modéré en matière institutionnelle.

La dernière péripétie en date en attendant mieux pire est la remise au devant de la scène par les nordistes de leur fantasme névrotique : la scission de l’arrondissement bilingue Bruxelles-Hal-Vilvorde (BHV). De quoi marquer unilatéralement par leur majorité numérique l’unicité linguistique de la nation Flandre. Pitoyable hors d’œuvre avant la bagarre sur le « second » paquet de réformes institutionnelles annoncée pour le 15 juillet, une date fatidique déclarée « dead line » par les Flamands, autrement dit « ligne de mort » en bon français.

Les couteaux sont sortis. Le divorce est en cours, rien ne pourra plus l’empêcher. Surtout pas Yves Leterme et encore moins les pontes wallons. Rendez-vous le 15 juillet, peut-être même bien avant.

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Pour la petite histoire, ceci est mon 350ème billet.