The Newsroom, Saison 1, créé par Aaron Sorkin.
Synopsis : Après une sortie médiatique très remarquée – où il affirme notamment que les « États-Unis ne sont plus le meilleur pays au monde » – le présentateur vedette d’une chaîne d'informations américaine revient aux affaires. Mais Will McAvoy trouve une salle de rédaction quasiment vide. Désormais, il devra faire avec une nouvelle équipe de journalistes dirigée par Mackenzie MacHale, avec qui il a une relation compliquée. Son arrivée change radicalement la ligne éditoriale de l’émission News Night, diffusée le soir sur Atlantis Cable News (ACN). Très talentueux, mais coincé dans une routine anesthésiante depuis des années, Will doit changer sa façon de travailler. Fini le grand spectacle, l'équipe tente désormais de dénoncer les mensonges, notamment des personnalités politiques. Un retour aux bases du journalisme, sans corruption et avec des informations sourcées et vérifiées. Mais cette tentative de faire différemment des concurrents a un prix : les audiences… La direction de la chaîne n'est pas vraiment ravie, surtout quand Will et son équipe s'attaquent aux groupes finançant la chaîne.
Alors que la seconde saison de The Newsroom est sur le point de s'achever avec un final plus que palpitant, j'ai éprouvé le besoin d'enfin écrire un article sur la première saison, comme j'en avais parlé il y a de ça presque un an déjà, lorsque celle-ci s'était terminée. J'étais alors plus qu'enthousiaste par la série mais j'ai beau avoir une assez bonne mémoire au niveau de mes visionnages, c'était quand même un peu loin pour moi. J'ai donc décidé de revoir cette première saison pour me rafraichir la mémoire et également apprécier avec un peu plus de recul l'impeccable travail d'Aaron Sorkin.
The Newsroom est probablement une des séries que je prend le plus de plaisir à regarder, principalement car elle ne ressemble à rien de ce que je regarde d'habitude. Pas question d'action à outrance, ni même d'intrigues biscornues. Non, au contraire, cette série se contente de placer tout un panel de personnages face à un quotidien tout à fait commun puisque après tout ils font les news. Et c'est ce que j'aime particulièrement dans cette série, le traitement du quotidien. Étant donné que l'histoire se situe en 2010, Sorkin a le recul nécessaire pour traiter l'actualité de l'époque à travers les yeux de cette équipe de journalistes à la fois hors du commun et tout à fait humains. Même si The Newsroom traite particulièrement de l'actualité américaine, avec un penchant pour les différents partis politiques, la série aborde néanmoins quelques nouvelles internationales de grande ampleur. On retrouve par exemple la mort d'Oussama Ben Laden ou la catastrophe nucléaire de Fukushima. Même si la série à ce côté romancé, l'équipe n'étant pas réelle et légèrement idéalisée, l'univers dans laquelle elle évolue est plus que réel puisque tout ce qu'on peut y voir, la moindre information, est bien réelle. Je me suis donc amusé à faire des recherches lors de mon premier visionnage pour mieux connaître certains évènements avec lesquels je n'étais pas familier - principalement ceux aux États-Unis trop spécifiques pour être reportés en France, ou même intéresser la France. C'est ce fond vraiment riche qui participe à la qualité de la série.
Mais au milieu de tous ces faits d'actualité se tisse au fil des épisodes une vraie intrigue, vraiment passionnante à mes yeux. J'aime beaucoup cette idée d'émission télévisée qui essaye de révolutionner les news. C'est évidemment quelque chose de contemporain, surtout à une époque où la méfiance dans les médias n'a jamais été aussi forte. On sait pertinemment que la télévision nous offre uniquement un côté de la vérité et qu'ils sont influencés par un tas de facteurs, que se soit des financiers politiques ou tout simplement des allégeances de journalistes à des partis politiques, idéologies ou autres. Cette idée d'une autre façon de faire les news me plait donc beaucoup. Dire la vérité de la façon la plus objective possible, attaquer tout le monde de la même façon et avec la même ténacité. C'est bien sûr quelque chose de vrai attirant et quelque chose que la télévision à besoin. J'aime l'idée de cette franchise envers le spectateur mais aussi cette façon de bousculer les règles vis à vis des invités et intervenants, de les interpeler pour élargir le débat.
La troisième chose qui me ravit, c'est la qualité du casting. Chaque acteur est particulièrement bon et incarne à la perfection son personnage. Et même si tous n'ont pas le même niveau d'importance dans l'histoire, absolument chacun interprète le tout avec énormément de talent. Les rôles principaux sont géniaux mais les seconds rôles apportent de la saveur et de la texture à la série. J'avais déjà parlé lors de mes commentaires ponctuels sur cette saison de l'impact qu'avait eut Olivia Munn dans le rôle de Sloan Sabbith sur moi. Outre que je la trouve très belle, je trouve surtout son interprétation vraiment épatante. Elle dégage une vraie force et Sloan possède une personnalité qu'on a pas spécialement l'occasion de voir souvent. Elle incarne la femme moderne, intelligente mais pas arrogante pour autant. Elle est simple, naturelle et surtout dévorée par une insécurité qui apporte à la fois émotion et humour à la série. J'aime aussi que les compétences d'Olivia Munn soient utilisées. Ayant grandie au Japon, elle parle couramment le japonais, ce qui est utilisé avec une justesse toute particulière lors de l'épisode se concentrant sur Fukushima. On a de la vraie authenticité, pas du charabia se voulant correct. Mon re-visionnage m'a permis d'avoir un nouveau regard sur Emily Mortimer qui incarne Mackenzie. Même si je l'ai appréciée la première fois, je dois avouer qu'après avoir presque terminé la seconde saison, j'aime de plus en plus ce personnage. La revoir depuis le début de la série m'a beaucoup amusé et je me suis régalé lors des escarmouches entre elle et Will, mais aussi lors de ses petites séances de copinage avec Sloan. C'est toujours super dynamique et un régal à suivre, on ne s'ennuie pas une seconde. Comme je l'ai dit, tous les acteurs sont géniaux, Dev Patel absolument hilarant et intense, Alison Pill géniale et que je n'arrive pas à croire être la même actrice que la Kim de Scott Pilgrim, et Sam Waterston dans le rôle de Charlie qui, à ce deuxième visionnage, est probablement le personnage le plus atypique que j'ai jamais vu.
The Newsroom est une série avec laquelle je suis tombé amoureux et qui me donne terriblement envie de m'attaquer à The West Wing, une autre création d'Aaron Sorkin. La seconde saison de The Newsroom est sur le point de s'achever et je ne manquerais pas de faire un article dessus. La première saison a posé des bases très solides pour la suite dont je suis impatient de parler. J'ignore si une troisième saison est prévue mais je l'espère sincèrement. Cette série est devenue une de celle dont je ne suis pas prêt à me séparer !