PMA perd 2 places au classement Wikio des blog politiques (9ème), tout en gagnant 3 au général (53ème).
Chapeau à Gaël, qui même s’il n’est pas classé en politique (c’est un blog érotique), obtient une 150ème place au général ! S’il faisait de la politique, il serait entre 20 et 25ème. Le mois prochain, il n’a qu’un seul objectif : détrôner Jean-Michel Apathie.
Chapeau à tous les copains des left_blogs qui grimpent en flèche, dont deux qui me passent devant, les saligauds !
Ma baisse a différentes raisons, dont quelques unes mécaniques, comme la fin d’une période électorale où j’ai été très actifs, la montée des copains, le retour de Betapolitique dans le classement, Nicolas Sarkozy qui parle beaucoup moins… et moins de billets à faire pour lui répondre.
Il y a une autre raison, plus profonde : ça n’est pas facile d’être septième ! Comme mes copains Dagrouik et Sarkofrance (qui m’ont coiffé au poteau) font tous les deux des billets, ce matin, où ils expriment un malaise par rapport à leurs blogs, pour des raisons différentes, je vais m’en expliquer.
Arrivés là, on ne se prend pas le melon… On sait bien que tout n’est qu’une histoire de nombre de liens, pas de réelle qualité des billets, même si tout est lié : on ne va pas être mis en lien pour un billet nul ou qui ne percute pas !
Tous les copains du top 100, voire du top 10000 connaissent le truc : « Putain ! Je suis arrivé là ; ça veut dire que je peux encore monter. » Du coup, ils travaillent plus, s’intéressent plus aux autres blogs. Et ils progressent… C’est là que ça se corse ! Arrivé dans les 20, 10… ou 7 premiers, on s’est bien pris au jeu. Il faut faire mieux que les autres…
On se retrouve avec Versac en référence. Pourquoi Versac ? C’est assez dur à expliquer, ça fait quatre fois que je recommence ce paragraphe… Mettons qu’il représente une image dans les blogs politiques. Il ne s’agit pas de l’imiter ou de faire mieux… juste battre les types qui nous séparent !
Un jour, je me suis rendu compte par hasard que j’étais 300ème blogueur politique (ce n’était pas chez Wikio, à l’époque). Avant, je savais que je parlais de politique dans le blog, mais j’ignorais qu’il y avait une catégorie « blogs politiques » et surtout qu’il y avait des classements. Je ne connaissais qu’un blogueur zinfluent, Loïc Le Meur, que, pour des raisons mystérieuses, je ne pouvais pas saquer comme la plupart des blogueurs. C'était à la mode de ne pas aimer Le Meur.
Je me retrouve donc 300ème et me dit : « Bon Dieu ! C’est énorme, c’est incroyable ! Il y a des milliers de militants, des vrais, pas des clowns comme moi, qui tiennent des blogs bien sérieux, et je suis 300ème en disant que la droite c’est caca boudin ! ». Je fonce donc étudier le classement… et clique sur un des premiers (peut-être le premier, je ne sais plus) : un certain Versac, dont j’avais déjà vaguement entendu parler ! Et je tombe sur un billet où Versac s’en prenait, justement, à Loïc Le Meur.
Je me permets alors de laisser un commentaire ironique sur les blogueurs zinfluents ! Quelques instants après, je retourne voir les commentaires. Celui qui suivait le mien était signé Loïc Le Meur : « Nicolas, qu’est-ce qu’il te prend ? Tu racontes n’importe quoi ». Vous vous rendez compte ! Engueulé par LLM chez Versac ! Ce Versac ne peut qu’être sympathique. Hop ! Mémorisons son adresse et suivons ce qu’il raconte. A l’époque, je faisais encore du blogage manuel : je ne connaissais pas les agrégateurs. Me voilà tous les jours à cliquer sur ce « favori ».
N.B. : Ca n’est que quelques temps après que j’ai appris que Versac se prénommait aussi Nicolas et compris que LLM ne me répondait pas… C’est depuis que je signe les commentaires par « Nicolas J » (sauf chez Blogspot et Wordpress).
De temps en temps, je laissais un commentaire chez lui, ça me rapportait une dizaine de visiteurs ! C’est très important quand vous en avez 30 ou 40 par jour ! Quand vous en avez 1000, vous vous en foutez… Mais au début, vous vous dites : ce gars là est vraiment zinfluent.
Par contre, comme ma première visite chez un zinfluent m’a fait croire que pour être zinfluent il fallait s’engueuler avec les copains, j’ai cessé mon étude des 299 autres blogs politiques…
Parallèlement (peut-être un peu avant), j’ai rencontré Eric de Crise dans les médias. Je ne sais pas comment il a fait mais il a débarqué chez moi. J’avais fait un billet de 3 ou 4 pages sous Word où je parlais de la presse écrite et concluais, je crois me rappeler, sur les mots croisés. Il m’avait laissé un court commentaire de type « Et le Sudoku, pensez aux joueurs de Sudoku ».
Eric a beaucoup de zinfluence sur moi : c’est depuis que je fais régulièrement des Sudoku.
Je suis allé sur son blog et j’ai constaté deux trucs qui m’ont plu : la simplicité de l’ergonomie (un peu comme chez Versac : pas de machins inutiles) et la qualité rédactionnelle (c’est un journaliste). Ensuite, j’ai vu son classement : 10ème blog politique (de mémoire). Hop ! Un zinfluent qui s’intéresse à moi : dans mes favoris. On a commencé à se commenter mutuellement chacun des billets. Il m’a d’ailleurs avoué récemment (en commentaire chez lui), qu’à l’époque il n’avait que deux commentateurs réguliers. Un certain Bertrand qui vivait au Chili et moi.
Je le prenais vraiment pour « une pointure » des blogs. Il l’est d’ailleurs toujours, c’est ma définition de « pointure » qui a changé…
Un jour, au bout de quelques mois, un de nous deux s’est rendu compte qu’on était voisins (cinq stations de métro). Je lui dit : « Ca serait sympa qu’on se rencontre, tu pourrais par exemple passer à la Comète, comme j’en parle toujours dans le blog ». Il me répond : « OK ! Ce soir, ça va ! ». Heu… « Oui ».Bon Dieu ! Voilà la pointure qui débarque en grandes pompes ! J’espère que je vais être à la hauteur !
Eric a beaucoup de zinfluence sur moi. Je me suis rendu compte que les pointures du web sont des mecs normaux. Deux bras, deux jambes, deux oreilles. Pour la queue, je ne sais pas. Je suppose que oui.
Surtout, il m’a expliqué le fonctionnement de la blogosphère, incité à utiliser des outils comme technorati pour savoir qui a la plus grosse… On a passé de longues heures à discuter des blogs ce qui horripilait mes copains de bistro ! On est devenus potes !
Le troisième blogueur zinfluent que j’ai commencé à suivre était Guy Birenbaum mais j’ai abandonné début 2007 : il a commencé à m’énerver (et je ne l’ai pas suivi quand il a changé de plate-forme). Avant, j’aimais beaucoup ce qu’il écrivait et il publiait généralement son billet quotidien à l’heure où je buvais mon café en consultant internet (entre 6 et 7 heures). Les quelques fois où j’ai commenté chez lui, j’étais souvent le premier. Je me fendais d’un « Preum’s » puis d’un propos aimable quand j’avais trouvé son billet excellent. J’ai même été preum’s sur son dernier billet, celui où il annonçait l’arrêt du DEL ! Guy recevait à l’époque des centaines de commentaires sur chaque billet… et être le preum’s m’a rapporté quelques fois des dizaines de visiteurs ! Ca n’était jamais le but de ma démarche mais ça m’amusait beaucoup (PMA n’ayant pas vraiment le même style que le DEL, les lecteurs ne restaient pas longtemps chez moi…).
J’ai eu beaucoup d’estime pour lui le jour où il a mis un commentaire fort bien écrit et très aimable chez moi. Sur son blog, il avait fait un très beau billet sur les blogueurs qui espéraient trop de leurs blogs. J’avais très bien compris ce qu’il voulait dire : pour moi, ça n’est qu’un passe-temps. Je n’ai rien à attendre de mon blog pour le boulot ou autre. Je trouvais que trop de blogueurs se prenaient trop au sérieux et espéraient que leurs blogs leur fasse de la publicité pour un futur livre, par exemple.
J’ai donc fait un billet le citant pour exprimer mon point de vue. Puis, pris d’un doute (je ne connaissais pas technorati), je lui ai envoyé un mail « Bonjour Guy, je me suis permis de citer votre billet de ce matin dans mon blog, tant il exprimait bien mes sentiments… patati patata,… ».
Quelques minutes après, voire quelques secondes, j’avais un commentaire chez moi, signé Guy Birenbaum (je le reproduits de mémoire, c’est-à-dire sans son talent) : « J’ai juste essayé d’exprimer avec mes mots… ».
Pour l’anecdote, Guy ne pouvant pas être aussi réactif, je pensais que c’était un faux, une farce d’un copain ! Je l’ai donc copieusement engueulé sur mon blog. Parallèlement je reçois un mail de Guy : « merci, je vous réponds directement sur mon blog ». Quel beau con, je fais !
Voilà… Guy a arrêté son blog. Eric n’est plus classé en blog politique et je suis passé devant au général : ce n’est pas que l’élève dépasse le maître, mais il a moins de temps à y consacrer qu’auparavant. Je disais qu’il reste Versac en référence et qu’il faut maintenant le talonner !
Le premier phénomène qui se passe alors (du moins qui s’est passé, pour moi, quand j’ai atteint la 7ème place) est qu’en voulant faire mieux, j’ai fait différent ! Ce sont les conneries que je racontais au début du blog qui ont fait que je montais… Quand j’arrête de les raconter, ça se casse la gueule.
Le deuxième phénomène qui se passe a été pour moi plus important que le premier. Il s’est passé à la 7ème place, il aurait du se passer avant. Je me suis dit : « Bon Dieu, septième, ce n’est pas rien, surtout avec les blogs qui prennent de l’importance, ... ». Il fallait donc que je soigne le blog. Mais surtout « Bon Dieu, je deviens une référence alors que tout ce que je veux, c’est rigoler avec les copains et tenter de participer avec eux à faire bouger – à notre échelle – le PS ».
Ben ouais… Avant mars 2007, un mois ou deux avant les présidentielles, je pensais que mon blog politique pourrait faire rigoler des gens mais aussi en convaincre trois ou quatre que Nicolas Sarkozy n’était pas fait pour être Président. En discutant avec des collègues, je me suis rendu compte que la plupart des gens allaient voter sans prendre le moindre renseignement ailleurs qu’au JT de TF1 ! J’ai néanmoins continué… au moins pour rigoler.
Puis, j’ai rencontré des militants du PS, qui essaient de dire à leurs chefs : « Ho ! Ecoutez-nous nous autres blogueurs politiques ! Nous sommes aussi des observateurs privilégiés de la scène politique Française ».
Et si on avait des blogueurs politiques à l’Université du PS ?
(image) Putain ! J'en ai chié à faire ce billet.