Je décide donc d’emmener mon copain antho, aussi jeune que moi. Il ne connaît pas mais royale, je lui offre la place à 9,50 € car trop envie de faire des choses dingues en pleine semaine (certes nous sommes le 30 avril…). Nous voila donc à la caisse : 20 personnes, 22 ans d’âge moyen, tous sur la guest... Apparemment on est les seuls payer mais c’est pas grave, on est sans doute les seuls à travailler aussi. Comme à son habitude mon pote se dirige vers les toilettes dès son arrivée, je décide d’investir le bar. Jus de tomate, jus d’orange, coca, coca light, lait fraise…. « cherchez pas, ia pas d’alcool » me lance la serveuse. Chelou ce concert…
En attendant le début, on se pose dans un coin et on observe la faune. Ca piaille, ça rigole, de notre côté ça baille plutôt. Je rassure antho devant les 30 personnes présentes « t’as vu ia pas beaucoup de monde c’est vraiment underground ! on a de la chance de les voir si tôt ». On décide de faire appel d’air en s’approchant de la scène. Les autres nous emboîtent le pas. On est maintenant une petite quarantaine dans un espace qui en contient le triple. « cool ! j’ai pas mis de talons mais je vais voir quand même… » me dis-je intérieurement.
Ca y’est les Naive New Beaters débarquent, presque à l’heure. « tiens ia pas de première partie ? ». Petite basse pour les accompagner, ils prennent leur place, sont déguisés avec les tee-shirts synthétiques les plus ugly qu’ils ont dû trouver chez Momo le moins cher. A moins que ce ne soit leur tenue habituelle ? A gauche le synthé, marrant ; au centre le chanteur, charismatique; à droite la guitare, transparente. « Bonsoir la Fraaaaaance ! I’m David Booooooooorrrrrrrrrriiiiing ! ». Yeah… je sens qu’il va me faire marrer celui-là. Il allume sa seule déco en la pointant du doigt en rythme : « on est les Naive New Beaters yeah ! ». le truc clignote. Ffffiou, ia des moyens. Il dit deux trois mots, enchaîne, fait des bonds, tâche de mettre l’ambiance, nous martèle de Crazy Signs. Mais le Français est timide, surtout quand tout le monde le voit. On tape tous du pied. Ça swingue.
Il est déchaîné, fait tournoyer son bassin, accompagne les riff de guitare… en fait il est très drôle. Antho et moi on a la banane cette fois, on rit, parfois second degré mais on rit. David (prononcer Dèïvid) ne se prend pas au sérieux. Il parle très bien le français, nous explique sa vie, sa situation familiale, nous présente Claude sa belle-mère dans la salle. David vit à paris près du KFC Goutte d’Or, mais il est de Los Angeles. L.A. nous montre t’il avec son pouce et son index mais c’est super dur à imiter par écrit. Bref on se marre jusqu’à la fin, 46 minutes plus tard. Il revêt sa parure la plus kitch recouverte de vrais diamants seventies pour nous signifier qu’on est au bout, et que ce serait bien de le rappeler quand il fera semblant de partir. Oooohhhhhh….
Dommage, mais on s’est bien marré et on est top dégourdis du pied. Et là un 2e artiste arrive : applaudissements. Et moi je viens de comprendre : en fait les Naïve New Beaters sont la première partie. Décidément vraiment underground ce concert... Ah, au fait, ils rejouent au Batofar le 11 mai prochain, mais à minuit. Certains la connaissent déjà car elle circule sur Facebook mais je ne peux résister à vous promouvoir à nouveau leur dernière video :