Dubaï bye

Par Alainlasverne @AlainLasverne

 

Dubaï, le casino le plus, l’hôtel le plus, la piste de ski artificiel la plus, la tour la plus...Du monde. Progression maximaliste du capitalisme

Dubaï. 95% d'étrangers. Deux tiers des habitants interdits d'appartements. Trop chers. On y esclavagise pour 140€ par mois. Grève et syndicats toujours non grata. Monarchie ad nauseam aeternam. Droit de vote inexistant. Enfants-jockeys, femmes prostituées, corps-organes. Enlevés, vendus, tués, vendus, violentés, vendus, découpés, vendus.

Dubaï, ou comment construire du rien sur du sable, à partir du sang.

L'avenir de Dubaï s'endette exponentiellement. Si l'on cherche une réalité à Dubaï, elle est là, dans cette trajectoire de plus en plus haute, de plus en plus rapide vers une incommensurable dette. La dette ultime signera la non-valeur de Dubaï. L’icône argentée excitant tous les écrans du monde se volatilisera. Restera une ombre sans ombre, un objet qui ne ressemblera à rien si ce n'est à un de ces édifices instables en sucre dont les japonais raffolent.

Alors, Dubaï remontera des sables. Les vivants entameront le long chemin vers le réel. Dubaï regardera, touchera, écoutera toutes ses mouches piégées dans l'ambre depuis trop longtemps. Le bruit de leurs ailes brunes battra de plus en plus et là-bas aussi on tentera d'arriver à être ce que l'on veut être, sur les décombres de ce que l'on ne supporte plus d'être.