Des habitants de la préfecture de Fukushima, qui souhaitaient poursuive Tepco (exploitant de la centrale nucléaire ravagée de Fukushima Daiichi) et le gouvernement japonais pour négligence, ont vu leur demande classée sans suite.
La justice japonaise a en effet décidé de ne pas donner de suite à la plainte déposée par les résidents et les militants de Fukushima, qui voulaient confronter devant la justice la compagnie gérante du site nucléaire, l’ancien chef de la Commission de sûreté nucléaire, l’ancien premier ministre nippon Naoto Kan ainsi que divers de ses ministres.
Pour les plaignants, les dirigeants de Tepco sont responsables de n’avoir pas révélé plus tôt les données concernant l’ampleur de la contamination du site accidenté, alors que les dirigeants sont pointés du doigt pour l’insuffisance des mesures de protection face au tsunami.
Les procureurs en charge de cette l’affaire ont toutefois estimé que Tepco et les membres du gouvernement concernés, ne pouvaient être tenu responsables de la catastrophe nucléaire de Fukushima en raison de leurs négligences professionnelles. Pour le parquet, la compagnie japonaise ne pouvait prévoir un tremblement de terre et un raz-de-marée d’une telle ampleur.
Les personnes à l’origine de la plainte, qui estiment que 1400 personnes sont mortes en raison de la dégradation de leurs cadres de vie, d’une mauvaise organisation lors de leur évacuation ou par suicide, ont cependant le droit de revoir la formulation de leur plainte avant de la soumettre à nouveau à la justice du Japon.