Montpellier hand : Pour l’Omeyer et pour le pire

Publié le 12 septembre 2013 par Levestiaire @levestiaire_net

À l’issue d’une précaire période d’essai, mon rédacteur en chef m’annonçait que j’avais au moins autant de talent que le spécialiste F1. J’étais fier. Jusqu’à ce que je lise ses contributions. Laver mon honneur en m’essuyant les pieds sur celui du hand français semblait être une juste revanche.

Il était une fois une équipe de handball. Vous l’ignorez sans doute et vous vous en foutez probablement mais le handball est un sport d’origine danoise et un peu allemande, enfin on sait pas trop, ceci explique sans doute cela. Vous en foutez peut-être moins et pourtant vous ne le savez pas non plus mais Montpellier a été fondé en 1982. Si, en fait on s’en branle. Mais son palmarès laisse songeur, 1 seule ligue des champions pour 14 titres de champion de France, 8 coupes de la ligue et plus de 10 coupes de France. Il faut croire qu’il y a aussi du hand dans les autres pays mais pas trop en France, puisque le redoutable Chambéry n’ a fini deuxième qu’ à 10 reprises. On appelle cela être bons perdant : interdiction de faire une vanne avec Poulidor. Le handball se jouait donc à 7, et à la fin c’est Montpellier qui gagnait … Jusqu’à la saison 2012-2013.

Hansen et Gretel. Avec les Qataris, c’est la saison du renouveau pour Paris. La vraie, pas comme au Stade Français. Le MAHB avait déjà eu des concurrents, mais aucun qui ne soit meilleur et bien plus riche que lui. Pour leur premier challenge national depuis 15 ans, les Montpelliérains devaient donc finir deuxièmes. Dunkerque et un autre pari en ont décidé autrement.

Parions peu, parions bien. Avec l’arrivée de Karabatic en 2009 le MAHB et les collectivités locales faisaient un pari sur l’avenir : s’inscrire durablement parmi les grands européens et regagner une ligue des champions. Des paris, les joueurs montpelliérains en ont pris d’autres. Nikola ne jouait pas le match, mais son smartphone et sa compagne le compromettent à l’insu de son plein gré.   Pas plus malin, mais plus célèbre que ces coéquipiers, il devient le symbole de l’affaire. Le club se réveille avec la gueule de bois : tout comme le Beaujolais, le Montpellier nouveau à un gout de chiotte et tape à la tête.

L’Omeyer d’entre nous. Les frères Karabatic et les sponsors partent, Canayer reste. Une vielle branche (Omeyer) et du bois vert (Simonet) arrivent pour rallumer la flamme : il faudra faire avec. Certains doutent que le MAHB puisse être plus fort que l’an dernier. Le Vestiaire avait simplement espoir qu’il soit moins mauvais. Mais ça, c’était avant que la CNACG n’invalide les contrats de Simonet, Hmam, Gutfreund et Siffert. Si la décision est confirmée, Montpellier aura même du mal à remporter la deuxième place derrière Paris. Canayer a au moins de bonnes raisons de pleurer comme un Guy Noves et d’envoyer l’équipe bis au Trophée des champions. Mais elle ne le sera pas car la CNACG comme la DNCG en foot sait se laisser convaincre.

Pendant ce temps, Olafur est au moulin, mais il prend sa retraite internationale. Pour la deuxième fois.

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