Paillettes et gros dossiers... ça pour un gros dossier...

Par Mademoizela
Que du lourd ce roman!!!! Il peut briller... d'inepties. C'est mal écrit. Le langage est courant dans le meilleur des cas, vulgaire dans le pire.

Chloé Bukheim a une écriture d'adolescente. Je trouverais ce genre d'écrit dans des copies de collégiennes, j'accepterais... Mais là... Comme diraient nos "petits jeunes": "c'est abusé". Il faut porter plainte contre l'éditeur. Ce n'est pas possible.

Le discours sonne mal, la trame sonne creux.

Cette auteure a voulu faire du Kinsella, imiter Le Diable s'habille en Prada. C'est raté, elle n'a fait que de la bouillie: on mélange des ingrédients qui peuvent faire effet et que d'autres ont déjà utilisés... Au final on a de l'excrément sur papier. C'est tout. Au lieu d'écrire avec Vogue, Jeune et jolie, Glamour et Cosmopolitan, elle aurait mieux fait d'ouvrir un dictionnaire. Elle a cru que pour parler aux femmes, il fallait leur parler mode, maquillage en listant bien sûr des marques-phares. Si elle croit qu'on va aimer son "roman" parce qu'elle écrit Mac, Chanel et Louboutin, marques qui font rêver... Elle se met le doigt dans l'œil. Non, la femme d'aujourd'hui ne se réduit pas à cela.
C'est lourd de clichés, de maladresses, de lapalissades. Ecrire, ce n'est pas seulement juxtaposer les mots, c'est aussi leur donner du sens, et les disposer de façon à ce qu'ils fassent sens et sensation.
On a quand même ce genre de phrases: "Ses yeux sont si petits et si méchants qu'on a presque envie de prendre leur défense. Après tout, ce n'est pas de leur faute". (Phrase digne des hauteurs des gens de la télé-réalité)De façon répétitive et systématique, on trouve la magnifique et élégantissime réplique: "voilà-t'y pas" ou du "et ben" au lieu de "et bien", les négations éludées "c'est pas possible" (pas dans les dialogues bien entendu, mais dans les récits!) On a de la phrase complètement saugrenue: "tour à tour j'ai été l'amie fidèle, le copain râleur, le patron obséquieux, le vieux pervers et le ver de terre pétomane." J'ai envie de dire: Pourquoi cette dernière proposition? Quel rapport? La métaphore, je ne la comprends pas. On a de la comparaison... Pas de la bonne comparaison mais toujours dans ce registre bas. "Elle remonte fort gracieusement ses seins dans son soutien-gorge comme un camionneur remonte son slip." C'est du top niveau. On ne peut plus lutter. "Parler français aujourd'hui est devenu branché. (Quand je vous dis que le monde marche sur la tête". On a bien compris que la langue française était son ennemie.
ET CET USAGE ABUSIF DE LA PARENTHESE!!!!!!!!!!
J'ai eu cet ebook gratuitement. Heureusement, sinon j'aurais porté plainte pour "foutage de gueule", "crime contre la culture", et "massacre littéraire". Ce livre n'aura eu que ce qu'il mérite: la suppression définitive de ma liseuse. Heureusement que ce n'était qu'un livre numérique... Sinon il aurait gâté ma poubelle.