1er mai 1995 - 1er mai 2008 : hommage à toutes les victimes du racisme
Le 1er mai 1995, Brahim Bouarram, âgé de 29 ans, a été assassiné. Il a
été jeté dans la Seine par des manifestants sortis du cortège de la
manifestation traditionnelle du Front National du 1er mai.
Ce meurtre a révélé que les mots pouvaient tuer, et que l’on ne peut
appeler impunément à la haine raciale, comme le fait le FN depuis de
nombreuses années, sans que ces appels restent lettre morte. A ce titre,
le MRAP tient à rappeler que le FN reste un parti pas comme les autres,
comme viennent nous le rappeler les derniers propos antisémitisme,
anti-immigrés, et islamophobes de son président, Jean-Marie Le Pen, qui
persistait encore à qualifier, il y a quelques jours, les chambres à gaz
comme un détail de la seconde Guerre mondiale.
Ce 1er mai, date anniversaire de la mort de Brahim Bouarram, le MRAP
participera à la commémoration qui aura lieu devant la plaque qui lui
est dédiée à Brahim Bouarram, en présence du Maire de Paris Bertrand
Delanoë et de Mouloud Aounit, membre du collège de la Présidence, afin
que l’on se souvienne que la haine ne peut qu’engendrer le malheur.
En ce jour inaugural, nous nous souviendrons également d’Ibrahim Ali,
tué à Marseille le 21 février 1995 par des colleurs d’affiches du Front
National, et d’Imed Bouhoud, noyé au Havre le 18 avril 1995 par un
groupe proche des néo-nazis, ainsi que de toutes les autres victimes du
racisme.
Le MRAP appelle à un rassemblement dès 11 heures au Pont du Carrousel
(1er arrondissement).
Paris, le 28 avril 2008
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