L’auteur donne la parole au fils oublié à travers son journal, journal d’un « fou », sur lequel s’appose la voix d’une mère isolée dans sa douleur accompagnant son fils d’un amour indéfectible et la souffrance d’un père exilé, homme d’exception célèbre, incapable d’entrer en relation avec son fils malade.
A travers une succession d’évènements malheureux et heureux, l’auteur nous fait comprendre, avec beaucoup d’humanité, de respect et sans jugement, l’impossible relation du père avec son fils. Il nous fait toucher la folie du fils d’une façon sensible, complexe. Les relations avec le personnel soignant, archaïques et souvent violentes, questionnent : sont-ils emmurés eux aussi ? La psychiatrie a-telle beaucoup évolué ?
Un malaise : était-il nécessaire de nommer la famille Einstein, acteurs souffrants de ce drame ? Le roman aurait-il perdu de sa force et de sa richesse s’il s’était agit d’un savant anonyme ? Le prix à payer de la célébrité est-il de ne pouvoir rien garder d’intime ?
Flammarion, août 2013
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