Il n'y a pas si longtemps encore, Hollande voulait punir et frapper le dictateur syrien. Illico, mais pas tout seul. En compagnie de Cameron et sous la protection d'Obama, évidemment ! Puis vint le camouflet de la Chambre au premier ministre anglais, qui vit notre chef des armées, pour le coup, sérieusement enquiquiné. Suivi, dans la foulée, par un surprenant contrepied de Barak demandant lui aussi un vote de son Congrès, que François refusât à son propre Parlement, se plaçant, de ce fait, sous la tutelle des seuls élus de la bannière étoilée. Qui, de surcroît, hier encore, n'étaient pas chaud pour y aller… Troisième coup, et de maître, Poutine, avec son fou, prend la diagonale, Barak laisse faire, et Hollande se retrouve dans le coin . Boum ! Soulagement d'Obama, qui repousse son Congrès et rétropédalage d'Hollande, pour ne pas perdre la face. Conclusion: retour dans la partie, avec la main, de Vladimir en face à face avec les seuls américains, et dégagement d'Hollande, qui ne l'a jamais eue, et qui va compter les points ; en claironnant bien entendu qu'il n'en est rien… C'est ce qu'on appelle une séquence catastrophique pour notre diplomatie , qu'on s'efforce cependant de présenter comme une grande victoire . A Moscou, Poutine à le sourire: celui du joueur d'échec devant un amateur, joueur de dames… Demain, à Genève, John Kerry et Sergueï Lavrov continueront la partie, pendant qu'à Paris, on fait semblant d'y jouer encore…Pathétique !