Verra-t-on encore dans quelques années des enfants faire des châteaux de sable sur la plage ? Cette question peut, à première vue, paraître farfelue, et pourtant….
75 % du sable des plages mondiales a aujourd’hui disparu, utilisé par les entreprises du bâtiment.
On a du mal à l’imaginer, mais le sable est la 3ème ressource la plus utilisée après l’air et l’eau.
Il faut dire que les constructions en béton sont composées au 2/3 de sable. Et, seul le sable de mer convient, celui des déserts, trop rond, ne peut pas être utilisé.
Pour vous donner un aperçu de la situation, sachez qu’il faut :
- 200 tonnes de sable pour bâtir une maison - 30 000 tonnes pour réaliser 1 km d’autoroute - 12 millions de tonnes pour construire une centrale nucléaire ! (source Arte TV)
Le sable sert également de remblais aux îles artificielles.
A ces utilisations principales, viennent se greffer plus de 200 autres, allant, par exemple, de la production du verre à celle de la peinture, en passant par la filtration de l’eau ou la fracturation hydraulique. Et, je ne vous parle pas de l’exploitation du sable pour en extraire des métaux précieux comme l’or évidemment, mais également le diamant, le titane ou l’étain.
Or ce sable, en plus de nous permettre de nous prélasser sur notre serviette sur la plage, sert surtout à former des dunes et des plages qui sont autant de remparts aux vagues lors de tempêtes ou de fortes marées.
Au fond des mers ou des rivières, il fait partie de l’écosystème et sa surexploitation entraîne de graves perturbations de ce dernier. Tout cela a pour conséquence la disparition de poissons, mollusques, etc., sources de subsistance pour certaines populations.
Alors doit-on attendre que de nouvelles îles disparaissent, que de nouvelles populations soient privées de leur nourriture principale, que l’érosion des côtes atteigne des proportions phénoménales et que les tsunamis se multiplient pour agir ?
Le sable est une ressource vitale et à ce titre il doit être protégé.