Le mois de la photo continue sur AGD MAG. Après avoir écumé la rigueur suédoise et la peinture photographique d’Etienne Bertrand Weill, je vous prends cette semaine pour vous emmener en Suisse…
Rarement une exposition n’avait si bien porté son nom. Le corps au centre de chaque cliché, et tous ces corps qui, même plaqués contre leurs murs, vous parlent, vous interpellent, vous tirent la manche. Pas d’insensibilité possible.
Les photographies de cette expo proviennent tous du Fotomuseum Winterthur. Pour votre culture générale, c’est à une demi-heure de voiture de Zurich. Mais si tous les clichés appartiennent à cette collection suisse, les artistes, eux, viennent des quatre coins du monde : américains, japonais, néerlandais, autrichiens, et évidemment suisses sont au rendez-vous.
On est immédiatement happé dans l’exposition, tant les clichés ont été sélectionnés avec soin, autour du thème, vous l’aurez compris, du corps. Il semblerait même que la sélection ait été faite à partir de la puissance des images, tant chaque photo se bat avec sa voisine pour vous frapper en premier.
Et, chose rare pour une exposition gratuite, elle est extrêmement fournie. On se surprend même à refaire le tour, à repasser devant les mêmes oeuvres, sans vraiment savoir si c’est qu’on ne les a pas bien vues, ou si on a simplement envie de ressentir une deuxième fois la claque que chacune des photos vous met. Autant vous dire que les images que je vous propose ne sont qu’un bref aperçu de ce qui se trame rue des Francs-Bourgeois…
Même si je le dis à chaque fois, je vais être ici plus catégorique : annulez donc ce congrès de poterie afghane de la semaine prochaine, et faites moi le plaisir de mettre les pieds au Centre Culturel Suisse. C’est plus court, plus intéressant, et vous voyagerez bien plus. Et dépêchez-vous, vous n’avez que jusqu’au 16 décembre.