Il y a des jours où on se félicite de s’être dépêché. Même si l’expo dont je vais vous parler finissait hier, j’ai réussi à la voir aujourd’hui, avant que tout ne soit décroché. Et le travail d’Etienne Bertrand Weill valait bien le déplacement.
Même si je n’ai pas pu voir l’intégralité de l’exposition, qui était en cours de démontage quand je suis arrivé, il suffit de quelques clichés pour comprendre l’importance et la prouesse technique du photographe parisien.
Captant le mouvement comme personne, celui qui a été résistant durant la Deuxième Guerre mondiale produit des clichés à la frontière de la photographie et de la peinture abstraite. Bien avant le numérique et Photoshop, Weill parvient à créer le mouvement dans des images pourtant bien fixes, et surtout bien argentiques.
Inspirées par la danse et le théâtre, ses photographies rendent étonnamment le mouvement des sujets, anonymes et pourtant centraux, figés et pourtant bien mouvants. Du Mime Marceau à Jacques Polieri, des Métaformes aux Musiques pour les yeux, le travail d’Etienne Bertrand Weill mérite plus qu’un détour. Un seul conseil : sautez sur sa prochaine exposition.