Durant mon enfance – et encore aujourd’hui – ma mère cuisinait des aliments sains et simples et nos portions étaient raisonnables. Ma mère n’insistait jamais pour que nous terminions notre repas si nous n’avions plus faim, pas question de nous obliger à nous gaver sous prétexte de faire du gaspillage. (D’ailleurs cette manie d’inciter un enfant rassasié à finir son assiette ( sinon il n’aura pas de dessert ) et qui fait partie, à tort, de notre culture québécoise, est désapprouvée par les nutritionnistes car elle est un facteur d’obésité et autres troubles alimentaires ). De plus ma mère n’avait pas l’habitude de nous offrir des collations entre les repas et nous n’avions que très rarement du dessert. Jamais de boissons artificiellement sucrées non plus. Les “extras”, croustilles, boissons gazeuses, confiseries et gâteaux ainsi que le fast-food étaient réservés pour les occasions spéciales. Aujourd’hui je fais pareil avec mes enfants, j’aime beaucoup la nourriture et j’ai toujours entretenu un bon rapport avec elle, mais je suis capable de me retenir de grignoter même si j’ai un petit creux et de ne pas tomber dans l’excès quand je me “gâte” un peu, merci maman !
Je viens de découvrir qu’il y a maintenant un terme à ce genre de pratique : le minimalisme alimentaire.
En fait le principe est simple:
-Réduire ses portions, cuisiner et servir des portions raisonnables, et le raisonnable est beaucoup plus petit qu’on pense ! Éviter le grignotage entre les repas ;
-Manger des aliments sains, le moins transformés possible ;
-Manger sans faire souffrir, par exemple je ne mange pas de porc car je sais que les porcs sont élevés dans des conditions pénibles et ne voient jamais la lumière du jour. Je ne mange jamais de viande provenant du “petit” de l’animal comme l’agneau ou le veau. ;
-Éviter les “calories vides”, c’est-à-dire sans substances vitales pour l’organisme ( aliments sucrés, raffinés, artificiels … ) ;
-Manger des aliments qui ont le moins d’impact environnemental possible : ex. fruits et légumes de saisons , produits locaux, diminuer la consommation de viande bovine, etc. ;
-Éviter les aliments suremballés ;
-Épuiser le plus possible ses réserves avant de se réapprovisionner en épicerie. Cela évite le gaspillage et oblige parfois à se casser la tête pour improviser des repas mais le résultat est souvent surprenant ! Chez nous on appelle ça faire du “touski“ ( tout-ce-qui-reste) !
-Pratiquer le jeûne Intermittent, de manière épisodique, sur des durées relativement courtes. Certains considèrent le jeûne comme un incontournable au minimalisme alimentaire. Pour ma part je ne le pratique pas et rien ne prouve la validité et la réelle efficacité du jeûne que ce soit pour traiter des affections ou purifier et détoxiquer l’organisme. À la limite un jeûne partiel ou complet permettra de reposer le système digestif ou de perdre du poids mais il en serait de même si les gens adoptaient de bonnes habitudes alimentaires telles que manger plus de fibres, de légumes et de fruits, prendre des probiotiques, éliminer les produits raffinés, consommer de plus petites quantités de nourriture et pratiquer une activité physique quotidiennement. Pour ce qui est de la perte de poids, la perte initiale est une perte d’eau et de sel. Selon certaines études, les personnes qui perdent du poids à la suite d’un jeûne le reprendront en grande majorité dans les semaines voire même les années subséquentes s’il n’y a pas de changements durables des habitudes de vie.
Loin de moi l’intention de vous faire un discours moralisateur sur la faim dans le monde, mais n’oublions pas que nos excès ont un impact sur l’épuisement de nos ressources naturelles et sur notre propre santé.
Par Stéphanie V.