Photo : Canaris couleur et posture (Belgique)
LA BONNE APPLICATION D’UN TRAITEMENT
Une fois posé le diagnostic le plus probable, après, vous arrivez à la phase de l'intervention, si la maladie trouvée est curable. Vous allez donc «traiter». Plusieurs principes sont à respecter :
‑ Ne changez pas de traitement chaque jour ou pire encore deux fois par jour, parce que vous n'avez pas vu d'amélioration. Même efficace, et même s'il est bien adapté, un traitement ne peut pas agir, au mieux, en moins de 48 heures. Il est bien préférable de réfléchir une heure de plus à la question, voire téléphoner au laboratoire (si vous n'avez personne sur place pour vous conseiller) que d'essayer quatre ou cinq traitements en 24 heures !
‑ Choisissez bien le produit que vous employez ; évitez l’utilisation de médicaments à usage humain ou destinés à d'autres animaux. Le médicament que vous prenez en gélules ou en comprimés est peut être insoluble dans l'eau. Il tombera alors au fond des abreuvoirs et ne sera pas absorbé. De plus, vous ne saurez pas le doser et vous en donnerez trop (danger, souvent) ou pas assez (inefficacité toujours). Avec les spécialités adaptées, vous disposez de produits étudiés pour les oiseaux, dosés pour eux et donc faciles à employer sans erreur, à condition de suivre les indications.
‑ Respectez bien les doses et le mode d'emploi : mesurer une «pointe de couteau», donner dans le bec de l'oiseau x gouttes d'un produit liquide prévu pour être mis dans l'eau, c'est avoir 9 possibilités sur 10 de faire un dosage très incorrect, par excès ou par défaut. La dose peut, en effet, varier de 1 à 4 si le couteau est pointu ou arrondi et il faudrait aussi savoir où se termine la pointe ! En général, le nombre de gouttes donné dans le bec est déterminé au hasard, bien qu'un calcul un peu compliqué soit possible. Il est bien préférable de mesurer avec précision les volumes d'eau et, pour toutes ces notions de volume, de poids, de gouttes, de suivre les indications ci-après :
LES BONNES MESURES
Le dosage exact d'un médicament est primordial mais, si on le met dans l'eau, il faut également mesurer de façon exacte le volume d'eau.
Les mesures de volume et de capacité : dans 1 litre, il y a 1000 millilitres. Le millilitre est équivalent au centimètre cube. Ne pas confondre avec centilitre (100 cl dans un litre). 1 millilitre d'eau pèse 1 gramme et correspond à 20 gouttes comptées avec un compte‑gouttes standard. Cela n'est vrai que pour l'eau ; avec d'autres produits ou si l'eau contient des produits en solution, le nombre de gouttes augmente en général (30 à 40 et plus par millilitre). Il change aussi avec la dimension du compte‑gouttes : il faut donc toujours employer celui qui est joint au produit : si l'on veut déterminer ce nombre, prendre une seringue graduée sans piston ni aiguille ; fermer l'orifice avec le doigt et compter les gouttes jusqu'à ce que le liquide arrive à la graduation 1 ml.
Les cuillères : une cuillère à café contient environ 5 millilitres, une cuillère à soupe, 15ml. Ne mesurer que des cuillères pleines, car il est impossible d'évaluer la demi‑cuillère. Noter aussi que ces valeurs ne concernent que les liquides et ne sont pas applicables aux poudres dont la densité varie beaucoup.
La mesure des doses : utiliser le compte‑gouttes ou bien une seringue graduée qui donne une mesure précise.
La mesure de l'eau : employer une éprouvette, un flacon gradué ou tout simplement un biberon gradué, facile à trouver partout.
Mesure des poudres : quand un produit en poudre est accompagné d'une mesure, celle‑ci doit être mesurée rase sauf avis contraire. De même, si la dose est donnée en cuillerées. Quand on doit peser des quantités plus importantes, d'une pâtée par exemple, un pèse‑lettre permet une précision suffisante jusqu'à 200 g ; au‑dessus, une balance de ménage peut faire l’affaire.
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