Chefs-d’oeuvre de l’art abstrait, plat cuisiné ou textures d’un autre monde ?
Ne salivez pas trop car ceci n’est pas un gros plan sur un dessert à base de crème fraîche (par exemple tiramisu), pas plus d’ailleurs une tasse de chicorée ou de café agrémentée de chantilly qui vient d’être touillée … Il ne s’agit pas non plus des ocres de Roussillon sous la neige et vues du ciel … Non, c’est plutôt un lointain désert situé à plusieurs dizaines de millions de kilomètres de chez nous. Plus exactement au pôle sud de Mars … ! Quoi qu’il en soit, on se régale en parcourant du regard cette image, ce paysage.
Ce tableau est l’oeuvre de la sonde spatiale européenne Mars Express. Photographiée en lumière infrarouge, verte et bleue, l’image a été ensuite transformée en chef d’oeuvre par Bill Dunford (The Planetary Society). Ici, la beauté le dispute à la science.
De par des températures très basses même en été, la calotte sud de la planète rouge demeure blanche tout au long de son année (2 ans terrestres). Composée de glace d’eau, elle revêt un manteau supplémentaire de glace carbonique (dioxyde de carbone) — ou glace sèche — au cours de chaque hiver.
Sur cette image de Mars Express, également traitée par Bill Dunford, on peut voir l’ombre de Phobos (plus grosse lune martienne) balayant la surface de Mars, non loin du grand cratère Schiaparelli, dans la région de l’équateur
A toutes celles et ceux qui n’y sont pas encore allé et qui en auront l’occasion avant le 22 septembre prochain, une exposition de paysages martiens capturés par la caméra HiRISE de Mars Reconnaissance Orbiter (MRO) est à voir, non pas sur Mars, mais dans la belle ville d’Arles dans le cadre des “Rencontres Photographiques” (lire ici et ici l’article publié dans Le Monde).
A noter qu’un recueil intitulé “Mars, une exploration photographique” auquel ont collaboré Francis Rocard, Alfred McEwen et Xavier Barral devrait paraître le 19 septembre.
Crédit photo : ESA/G. Neukum/Bill Dunford.