Le Pont de Ré et le « wilderness »
J’évoquais hier l’inspiration que donne l’air du large, et la part que la mémoire y peut jouer. Au cours d’une sortie en course à pied ou à VTT en direction du Pont de Ré, c’est à la fois mes souvenirs de l’île qui reviennent et, directement par analogie, ceux d’Ecosse. Il n’y a, apparemment, aucun point commun entre cette île qui est devenue un peu « kitch » du fait de son succès et ce pays sauvage où règne le « wilderness »… Et pourtant…
Pourtant, lorsque je progresse le long du rivage et des falaises qui précèdent le pont, je sens quelque chose qui me ramène à mon séjour dans le Caithness, du côté de mes errances vers les grandes falaises de la baie des Sinclair amplement revisitées dans le Ceilidh. Ce que j’appelle «analogie », c’est le bruit de la haute mer qui frappe le rivage, c’est la présence élémentaire des cailloux et des roches que ronge la vague, c’est l’odeur forte des lichens, le cri des goélands qui balaient le ciel…
A
ce moment, il n’y a plus qu’à fermer les yeux et qu’à donner à la foulée l’impulsion nécessaire au franchissement d’une « cheval d’arçon de
temps ».
L'Homme à la tête de chou et au coeur d'artichaut (1) : "lunatic asylum"... par Eric Bertrand publié dans : voyage
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