Vous le savez, j’aime la pensée singulière de Georged Lewi tout en sagesse et modernité. Son Bovary 21 est un ouvrage clé pour comprendre la métaphysique d’une blogueuse…l’auteur lui même, nous présente 6 bonnes raisons de dévorer son livre !
Raison n°1 : On voulait savoir s’il y avait une suite à madame Bovary au XXIe siècle. C’est fait ! C’est l’histoire d’une blogueuse qui se croit la descendante d’Emma Bovary et qui va vivre-par fatalité ou par jeu- le même type d’aventures sentimentales et financières. Et ça nous tient tout le long en haleine ! on ne s’ennuie pas.
Raison 2 : On voulait tout savoir sur les dessous du marketing. C’est fait ! Ecrit par un des gourous du « branding » (le marketing de la marque), Bovary21 nous plonge dans les « racines du mal ». Mais on se délecte. Il connait trop bien le sujet. Du Beigbeder sans pitié mais…toujours bienveillant. Un des rares romans de la rentrée sur le monde de l’entreprise.
Raison 3 : On voulait savoir comment une jeune blogueuse se ruine. C’est fait ! Un blog a l’air inoffensif. On le commence par jeu puis par passion. On remporte un prix, on se prend au jeu. Et tout bascule. On se dit qu’on pourrait faire du référencement payant. Et hop, c’est parti pour l’inconnu. Au début les banquiers suivent…Au début seulement !
Raison 4 : On voulait savoir si avec 80 000 « amis », on pouvait se suicider. C’est fait ! Emma Bovary est morte de solitude, ne trouvant personne à qui emprunter un peu d’argent et surtout à qui parler. Bovary21 avec ses 80 000 « fans », « amis », « followers » et « addicts » va faire comme cette jeune anglaise et leur dire à tous « bye, bye ». Vont-ils accourir pour la sauver ?
Raison 5 : On voulait savoir si on pouvait encore, aujourd’hui, trouver un style d’écriture. C’est fait ! Voilà un judicieux mélange de belle littérature, de références à Flaubert bien noyées, de morceaux pas mal choisis du monde digital, de rêve de gosse de 27 ans, et de leçon de marketing…Quand un marketer fait de la littérature, on le sait, maintenant, c’est finalement pas mal du tout…
Raison 6 : On voulait savoir pourquoi G. Lewi court après « la Bovary ». C’est fait ! Le truc de Lewi, c’est de traquer les mythes, « ces histoires que les gens croient varies et qui les aident à trouver leur place». Pour Georges, le mythe des mythes, le moteur de l’humanité est le bovarysme, la volonté farouche de sortir de son cocon, de la routine, d’aller toujours ailleurs, de se dépasser. D’abord au féminin mais on dit qu’« il y a pas mal d’hommes qui sont femmes ! »
George Lewi