Le fondateur de Rockstar Games parle de GTA V : le jeu qui a coûté 266 millions de dollars. Et pour lui, chaque épisode doit marquer encore plus que le précédent pour justifier son achat.
Il s’appelle Sam Houser et pose un regard contemplatif sur ce qui a été accompli, avec GTA V. VG24/7 a publié quelques extraits de l’interview du monsieur que ce dernier a donné au Sunday Times. (Vous pouvez toujours aller voir, mais je vous préviens, c’est payant.)
Même si je fais ça depuis longtemps, je continue de me pincer et je me dis « Comment a-t-on réussi à faire tout ça ? » Personne d’autre ne peut prétendre à de telles dépenses dans cette industrie. Et nous, on continue d’avancer.
Le coût de production du jeu est colossal, avec plus de 200 millions d’euros dépensés. Aussi Rockstar espère vendre plus de 25 millions d’exemplaires du jeu si on en croit The Scotsman. Houser, lui, explique que la réflexion principale autour de la création d’un jeu de l’ampleur de GTA V doit se faire autour de la vente de chaque exemplaire. Soit la vente d’un produit culturel qui, finalement, n’est pas si bon marché que ça.
C’est une réflexion qu’on fait à la base même de la démarche de notre société. Qu’est-ce qui justifie qu’on puisse prendre 40 £ du porte-monnaie de quelqu’un pour un peu de divertissement ? C’est une grosse somme.
Concernant les inévitables polémiques autour du jeu — comme à chaque sortie d’un épisode de GTA, de toute façon — Houser pense qu’il est à la fois obligatoire et naturel de repousser les limites, encore et encore.
Nous sommes à la fois dans un domaine d’excitation et de misère. Ce n’est pas facile. À chaque fois, nous repoussons les limites. Je ne pense pas que ça soit conscient, mais c’est comme ça que ça doit être : toujours plus frappant.
Aussi, il reconnait des progrès de la société quant à la reconnaissance des jeux vidéo. Ainsi, il n’est pas choqué de certaines réactions du grand public. Mais, il ne pense pas que les gens vont arrêter de polémiquer sur GTA de sitôt.
Les joueurs grandissent. Nous sommes encore à 10-20 ans du moment où les politiciens et les autorités comprendront que c’est la même chose pour toute forme d’art. Nous évoluons, mais ce genre de choses ne changent pas du jour au lendemain.
Je pense, de toutes manière, qu’il s’en fiche que son jeu fasse les sujets de prédilections des talk-shows, du moment que ça fait vendre ses GTA V. Et je vais vous donner un scoop : la polémique, cette année encore, fera vendre des kilo-caisses de GTA V.