Ça faisait un p’tit bout de temps que je n’avais pas écris. Et parce que ça faisait longtemps que je ne m’étais pas penchée sur mon blog, j’ai boudé l’essence même de son contenu. J’ai vécu des “rechutes” et j’ai dû refaire une légère introspection pour finir par focusser plus sur les autres et me re-grounder sur l’essentiel.
C’est un matin en jetant un œil sur une commode dégarnie que j’ai réalisé que je m’éloignais de mes beaux discours minimalistes … Disons que le déclic c’est plutôt fait quelques heures plus tard. Ce matin là, j’ai couru faire les boutiques à la recherche d’un ou deux objets décoratifs pour agrémenter un peu cette grande surface inerte qu’était mon buffet de salle à manger. Je ne trouvais pas ZE OBJET, aucun de coup de cœur. Quand je pensais avoir trouvé, j’arrivais chez moi et je n’aimais pas. De plus, je trouvais ces objets chers. Au bout du compte j’ai perdu un avant-midi , du temps et de l’argent, puis j’ai réalisé toute la stupidité de la chose ! Que m’aurais apporté de plus ces objets ? Des “Ôoo c’est bô !” quand on entre chez moi ?! Avant je me serais nourrie de ces flatteries, maintenant je m’en fiche. Que mes enfants me disent “maman on s’amuse bien ensemble”, ça , ça me drive ! Ce gros meuble encombrant a abouti sur les petits annonces et est parti le jour même, merci bonsoir ! Problème réglé, moins de meubles encombrants et inutiles, moins d’objets tout aussi inutiles pour les accompagner.
J’ai aussi compris le sens du terme ” lâcher prise “, ou plutôt je l’ai interprété à ma façon. On parle souvent de lâcher
prise sur ce qu’on ne peut contrôler ou ce sur quoi on est limité. Pour ma part je pense qu’on peut aussi lâcher prise sur des objectifs qui seraient tout à fait réalisables mais dont le résultat nous dévie de l’essentiel et a pour but d’alimenter des valeurs et besoins superficiels. Je suis aussi plus consciente de toute la perte d’énergie et de bien-être que représentent le perfectionnisme et l’acharnement.J’ai appris à lâcher prise sur mon environnement mais aussi à lâcher prise sur d’autres sphères de ma vie.
Lâcher prise quand je rédige un article. Tant pis si quelques fautes s’y glissent par distraction ou que j’emploie volontairement des anglicismes ou des mots crus. Parce que j’ai parfois envie d’écrire comme je parle !
Lâcher prise quand je trouve que mon physique change en vieillissant. Je trouve que vieillir est une chance incroyable. Alors j’ai cessé de m’obliger à marcher des kilomètres tous les soirs ou à me culpabiliser de ne pas aller au gym pour retrouver ma shape d’il y a 20 ans ! ( Bon, évidemment si je veux devenir une p’tite vieille en santé, je ne me néglige pas non plus. :P )
Lâcher prise sur ma frustration et mon incompréhension envers certaines personnes auxquelles j’avais des attentes. Maintenant j’apprécie d’avantage ces personnes et je respecte mieux leur choix de vie.
Lâcher prise sur le désir de ressembler à ces mamans qui arrivent à concilier famille et passions personnelles. Avant je les enviais, aujourd’hui je me dis que c’est sûrement arrangé avec le gars des vues !
Depuis quelques semaines, depuis que je me “lâche lousse” , j’ai découvert c’est quoi le bonheur, pas ce “bonheur” fugace, cet imposteur, qui s’envole aussi vite que l’argent qu’il nous a coûté, non, le mien, mon bonheur, il est trop abstrait pour pouvoir être défini mais il est assez généreux pour être partagé !
Par Stéphanie V.