L’écriture superbe, poétique, fouillée, rythmée tel un conte, m’a permis de vivre au plus près d’Esclarmonde dans un siècle où l’amour courtois et la crainte de Dieu se mêlent à l’horreur et la violence des mœurs de l’époque. Son isolement, loin de la couper du monde, l’en rapproche plus qu’elle n’aurait pu l’imaginer. Les hommes et femmes qui viennent à elle, son entourage, sa famille la relient et lui permettent, dans sa solitude, de développer son humanité et d’élaborer, par l’aventure intérieure, une connaissance et une sagesse. Sa relation à Dieu, si présent au Moyen-âge, traduite avec respect et distance nourrit mes pensées. Son empathie à travers ses songes m’ont mise au cœur des croisades avec intensité. L’amour maternel est traduit avec beaucoup de sensualité.
Ce livre dont je n’ai pu sortir rapidement, tant il est prégnant par sa force poétique et les qualités narratives de l’auteur, alimente ma réflexion sur la place et le rôle de la femme autant que ceux de l’homme. Il m’a permis aussi de croiser avec le récit les grandes questions de notre actualité internationale, comme la guerre au Mali ou en Syrie.
Les murmures demandent de tendre l’oreille avec attention c’est pourquoi ils nous emplissent.
Édition Gallimard 2011 – Collection Folio en 2013 n° 5552
Prix Goncourt des lycéens 2011
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