Placebo aura mis 4 ans à offrir un successeur à Battle for the Sun. Après un petit EP de 5 titres sorti en octobre 2012 et plein de promesses, il était temps pour le trio anglais de revenir sur le devant de la scène.
A cette occasion le groupe a proposé des extraits de 5 morceaux pendant toute la semaine. Un moyen de mettre l’eau à la bouche des fans. Ces extraits nous auront fait plus peur qu’envie, il faut bien être honnête. Mais cela ne nous a pas empêché de vouloir jeter une oreille à l’album qui a déjà fuité, une bonne semaine avant sa sortie officielle.
Loud Like Love est le titre de l’album mais c’est aussi le premier morceau à ouvrir le show. Nos peurs se révèlent assez vite confirmées. Molko s’égosille trop, les paroles ne sont pas très recherchées et musicalement, c’est pop plus que rock. Bref, on fait une drôle de tête ! Heureusement, Scene of the Crime fonctionne mieux même si la voix de Molko reste haut perchée (non, mais pourquoi ?!). S’en suit Too Many Friends dont on a déjà parlé ici et qui ne nous séduit toujours pas vraiment, même si à certains moments, on se laisse porter pour le titre. Peut-être est-ce la faute aux premières paroles du morceau. On a connu Placebo plus inspiré (mais ça doit remonter à 10 ans peut-être…). Hold on to Me est moyenne mais les 2 dernières minutes nous ravissent sans difficulté. On préfère Molko quand il parle apparemment !
Le pire morceau de toute l’histoire de l’humanité (ah non pardon c’est Survival de Muse la pire chanson) répond au titre de Rob the Bank. Annoncée comme « provocative » (en anglais dans le texte) lorsqu’ils ont dévoilé les 1min30, Rob the Bank a des paroles navrantes et pas si provocantes que ça (« Braque la banque et cure toi le nez », c’est de la provocation !). Musicalement, ça reste du Placebo classique rien de bien nouveau. Tu veux du piano ? Ça tombe bien A million Little Pieces arrive. Il aura fallu attendre la 6ème chanson pour enfin apprécier ce qu’on écoute. C’est beaucoup moins désagréable quand Molko ne se prend pas pour une cantatrice et quand les paroles sont un peu plus profondes et sujettes au mal-être caractéristique de Placebo. Le début d’Exit Wounds est un peu plus surprenant au niveau composition. Un peu de noirceur fait du bien. Dommage que le refrain vienne gâcher la magie et le reste de la chanson. Les trois derniers morceaux glissent sur nous et on les oublie bien vite, ce qui n’est pas trop bon signe, même si Begin The End et Bosco ont quelques bons moments, trop rares à notre goût…
Loud Like Love est la suite logique de Battle for the Sun. Pas de grande surprises ni de claques musicales malheureusement. Toutefois, ce disque est plus écoutable que le précédent, même s’il ne renoue pas avec des perfections comme Without You I’m Nothing. Tant pis, il faut bien l’accepter, Placebo a évolué. Espérons qu’ils retrouvent le chemin de la raison un jour.
Loud Like Love sort le 16 septembre. A l’occasion, Placebo diffusera en live sur Youtube des interviews et des chansons jouées en live, entre autres. Rendez-vous sur Youtube pour la Loud Like Love TV le 16 septembre donc à 21h (heure française).