genre: drame, érotique (interdit aux - 16 ans)
Année: 1977
durée: 1h45
l'histoire:Un groupe de jeune femmes est transféré du camp de Ravensbruck au camp KZ9. A peine arrivées, elles seront matées à coups de fouet, certaines gazées tandis que beaucoup d'entre elles serviront de cobayes pour les expériences que pratiquent les SS. Gloria, une des détenues, grâce à ses connaissances scientifiques, va assister un de docteurs, déporté lui aussi. Dégoutés par ces expériences abjectes, ils vont tenter de fuir cet enfer fait de tortures et de viols.
la critique d'Alice In Oliver:
Dans les années 70 jusqu'au milieu des années 80, le genre "nazisploitation" trouvera son public en vhs et dans les vidéos clubs. C'est aussi un genre qui sera largement décrié par la presse, certaines critiques affirmant que l'on ne peut recréer des camps de concentration et mettre en avant des tortionnaires nazis. La nazisploitation fera surtout les beaux jours (façon de parler) du cinéma italien.
La plupart du temps, ces productions sont des gros nanars aux titres souvent évocateurs. Au hasard, nous citerons Ilsa la louve des SS, Salon Kitty, Les nuits chaudes de la Gestapo ou encore Nathalie dans l'enfer nazi.
Sur le fond, ces films ont pour ambition de montrer une autre réalité vécue dans les camps de concentration, à savoir la prostitution et l'organisation de soirées libertines. Qu'on le veuille ou non, cela reste une triste réalité. Sur la forme, ces productions ressemblent surtout à des films érotiques.
Il n'est donc pas très étonnant de retrouver Bruno Mattei derrière KZ9 Camp d'Extermination, réalisé en 1977. Pour information, Bruno Mattei reste l'un des pionniers de la nazisploitation. En effet, par le passé, le célèbre "nanar man" a déjà réalisé Maisons Privées pour SS.
Le scénario est de facture simpliste et se résume en quelques lignes. Attention, SPOILERS ! Transféré de Ravensbruck au camp KZ9, un groupe de femmes va subir les viols et les tortures des SS. L'une des prisonnières va devenir l'assistante d'un médecin, lui aussi déporté, et tenter de s'enfuir avec lui. Le script s'inspire d'une histoire vraie.
Tout du moins, c'est que nous raconte le générique de fin, qui s'appuie sur des images d'archives. Pour le reste, KZ9 Camp d'Extermination accumule tous les codes qui feront le succès du genre.
Par là, comprenez que Bruno Mattei est fidèle à lui-même. Au menu, nous avons donc le droit à des nazillons sadiques et pervers, des femmes à poil, des scènes érotiques, du lesbianisme, des expériences médicales et même de la torture. Encore une fois, Bruno Mattei ne nous épargne rien.
Il ne manque plus que des zombies et des cannibales ! Bien que le sujet soit extrêmement sérieux, impossible de ne pas sourire devant ce film érotique. Que les amateurs de nichons et de femmes à poil (on y revient toujours !) se rassurent !
Sur ce dernier point, Bruno Mattei se surpasse et nous offre quelques anecdotes à se pisser dessus ! Au hasard, comment ne pas évoquer cette séquence durant laquelle une prostituée ranime un soldat nazi congelé ? Et oui, en ces temps de guerre et de barbarie, une femme toute chaude peut ressusciter un mort ! Hélas, la catastrophe ne s'arrête pas là !
En un sens, KZ9 Camp d'Extermination pourrait presque s'apparenter à Salo ou les 120 Jours de Sodome avant l'heure (mais la version du pauvre !).
En gros, le film se résume à une succession de scène de dressage, d'humiliations en tout genre, de viols et d'expériences toutes plus débiles les unes que les autres ! Quant aux interprètes, ces derniers sont visiblement laissés en roue libre.
Je vous laisse imaginer le désastre ! Bref, KZ9 Camp d'Extermination reste un film malsain, vulgaire et racoleur. Pour l'anecdote, le film sera interdit aux moins de 18 ans au moment de sa sortie. L'interdiction sera revue à la baisse par la suite (soit une interdiction aux moins de 16 ans), le film s'appuyant sur quelques séquences peu ragoûtantes, notamment de la nécrophilie, encore une fois à la sauce Bruno Mattei.
Note: Non !
Note nanardeuse: 16/20