En ce moment la galerie Publicité du musée des Arts Décoratifs est squattée par une exposition très attendue en ce qui me concerne : Pub Mania.
Téléspectatrice autrefois assidue de Culture Pub, et visiteuse curieuse des archives de l’INA en ligne, la publicité est en quelque sorte pour moi un reflet de la culture populaire efficace, innovant, créatif et avec une note de nostalgie qui ne fait jamais de mal. La publicité et les productions qui en ont découlé soulèvent des budgets pharaoniques au seul service de la consommation, ou parfois seulement pour rassurer une enseigne sur le fait qu’elle va vendre.
Je crois que je m’étais trompée sur le sens de cette exposition. En effet, après l’excellente présentation et scénographie réalisée pour French Touch, j’avais peut-être mis la barre un peu trop haut. Pub Mania est une exposition sur ceux qui collectionnent la publicité, sur les collections, mais pas sur les produits dérivés de la publicité.
La première salle présente donc une très belle collection d’éventail publicitaire. Je suis triste de ne pas avoir eu plus d’informations sur les procédés de fabrication, sur les volumes de distribution de certaines pièces. Ou même tout simplement sur la valeur monétaire ou la rareté de certains objets si on se référait à l’économie de la collection. Celle qui se base sur les brocantes, la recherche, les trouvailles hasardeuses, les trésors inattendus…
Malheureusement, malgré de beaux objets j’ai regretté de ne pas en apprendre plus sur ces tas de canettes de Coca-Cola différentes, sur les affiches de cinéma anciennes.
J’en attendais peut-être trop. En tant que visiteur éclairé sur ces sujets, j’ai senti un manque sur toutes les informations qui auraient pu passionner le public en creusant un peu sur les origines des collections, les origines des objets.
Peut-être manquait-il tout simplement un discours sur la manière dont on arrive à vouloir collectionner ces objets destinés à la consommation éphémère, c’est-à-dire l’effet de série, des objets à la fois commun mais dont chaque édition est unique au point de passionner des amoureux des pièces qui font notre quotidien ?
Ou bien, peut-être suis-je tout simplement trop enthousiaste et que j’en voulais trop. Mais je crois surtout que je suis un peu trop passionnée pour me contenter de collections posées avec des étiquettes fades.